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Méditations Kabbalistiques

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jeudi 28 septembre 2017

Méditations Prophétiques, Les Tséroufim

De la méditation au sein de la Kabbale : Prophétisme, Yihudim et Kavanot.

Nous allons essayer de donner ici une vue de deux systèmes de méditation kabbalistiques : le système prophétique et le système de la Kavanot de l’école du Ari.

Ce court texte se veut un avertissement à ceux qui décident d’entrer sur le chemin de la voie méditative. Cette voie n’est pas sans danger – et particulièrement celle qui se base une extériorisation des Noms Divins – mais elle a influencé nombre de pratiques contemporaines : le martinézisme puise grandement dans l’utilisation de la prière et dans la vocalisation des Noms Divin, le martinisme préfère la voie de la prière silencieuse du coeur…

L’école de la Kabbale Prophétique – illustrée par les techniques d’Abraham Aboulafia, de Cordovéro, de Sefardi et du Baal Shem Tov – est sans doute la plus ancienne, déjà aux temps Talmudiques, cette Kabbale était nommée Ma’aseh Merkavah.
Elle se concentre plus particulièrement sur les méditations portant sur la récitation de lettres et de leurs permutations, ainsi que sur l’utilisation des Saints Noms. Son but est d’atteindre une union individuelle avec Dieu et d’acquérir un niveau spirituel proche du prophétisme. 
Cette école ne s’occupe pas des attributions séphirotiques ou de l’interaction entre les Sephiroth et l’homme, elle se “contente” de permuter et de réciter des Noms qui sont construits sur base de versets de la Torah.
Ceux qui méditent en utilisant le Sepher Yetzirah se rapprochent de l’école prophétique mais leur but est d’amener des modifications au sein de la Création par la manipulation des lettres éthériques qui sont l’essence des lettres physiques.

Le système de Kabbalistes comme le Ari ou Rashash se concentre sur une direction toute différente. Alors que l’école prophétique s’occupe de vocalisations des lettres, ces derniers Kabbalistes, eux, se concentrent sur la contemplation non verbale des interactions des Sephiroth. Alors que le but de l’école prophétique est d’obtenir un bienfait personnel, le but de l’école du Ari est d’obtenir un bénéfice collectif.

Dans l’école du Ari, il y a deux formes de médiation : la Yihudim et la Kavanot.
La Yihudim consiste en un ensemble d’images mentales constituées de Noms Divins qui représentent l’intégration séphirotique. Le Kabbaliste contemple sans interruption ces images mentalement et en silence, tout au long de la journée et tout particulièrement avant l’aube.
Le second type de méditation qui était pratiquée par l’école du Ari est basé sur les Kavanot, des contemplations mentales des interactions sephirotiques par l’utilisation de la prière.

Le but des Kavanot est de manipuler le flux d’énergie spirituelle, le Shefa, qui se meut de haut en bas et de bas en haut au sein de l’Arbre de Vie. Cette méditation est censée offrir une plus grande compréhension de l’Unité de Dieu au travers de l’Arbre de Vie.
La prière en elle-même n’est pas de la méditation.

La méditation cherche à faire descendre la Lumière Divine au sein de celui qui médite. 
La prière est presque l’opposé dans le sens où elle cherche à élever ou à restaurer la Lumière Divine du Createur pour le bienfait de tous.

Une fois la Lumière Divine supérieure restaurée, une bénédiction peut alors être reçue dans ce monde. Ce processus a un but premier qui est collectif mais également un but secondaire qui est le bien de l’individu.
Rabbi Haim Vital (Sefer Olat ha-Tamid 4b) :
Sache que rien n’existe dans toute la création qui ne soit pas un aspect des sept rois qui moururent dans le pays d’Edom (Gen. 36). Tous les mondes, tous sont des aspects de ces rois. Si ces rois n’étaient pas morts et par conséquent annulés, faisant d’eux la source des klipot (coquilles), ils auraient pu se purifier et se rectifier par eux-mêmes. Cependant, ils moururent, ils furent réduits à néant et devinrent la source des klipot. Ainsi, toute sainteté résiduelle en eux doit être rectifiée, purifiée, nettoyée afin que seul le refus, qui sont les véritables klipot restent en bas. Lorsque ce processus de purification et de nettoyage sera terminé, il ne restera aucune étincelle de sainteté dans le monde d’en bas, car toutes les étincelles de sainteté auront été élevées. Alors, le refus, la véritable klipot restera en bas, sans aucune vie.
Ainsi sera accompli ce verset “Il détruira la mort pour toujours” (Is. 25.8). Cela ne sera qu’après la venue du Messie.

A présent, il est impossible de réparer toutes les étincelles de sainteté des klipot à moins qu’un individu ne pratique l’action de purification. Par des prières et des actions adéquates de l’humanité, la réparation est opérée par les dix Sephiroth supernelles d’Atziluth.
Ceux qui sont en bas ont toujours besoin de l’aide d’en haut afin de compléter ce qu’ils ont à faire. Les puissances d’en haut ont également besoin de celles d’en bas, comme il est écrit “Donnez toute force à Dieu” (Psaume 68.35).

C’est le pouvoir de la prière qui est la chose essentielle, le principe et l’essence de ce dont nous discutons ici. Rien ne fonctionne mieux pour réparer les récipients déchus que la prière. Par conséquent, les Sages ont enseignés “la prière est une des choses les plus grandes dans le monde” (Berakoth 6b). Car par la prière l’humanité opère l’union des Sephiroth supérieures et par là les rois sont purifiés et élevés”.

Le but de ces interactions sephirotiques, selon Rabbi Haim, est d’amener l’union des Sephiroth (des Parzufim ou Visages).

Ces unions sont également nommées Yihudim mais, elles ont pour but de rectifier les Penimiyut (mondes internes) des mondes généraux et non leurs Hitzoniyut (mondes externes) comme dans les Yehudim précédentes. Ce système de Kavanot diffère donc de l’école prophétique par son caractère collectif.

Dans le système du Ari, jamais aucun Nom divin n’est prononcé, car selon lui, toute mention verbale des Saints Noms ne pourrait avoir que l’effet inverse à celui recherché.

Les Kavanot utilisent les Saints Noms comme images mentales afin de schématiser les interactions séphirotiques.

Par la force de la pensée, ces interactions ont réellement lieu dans les royaumes séphirotiques. Réciter tout haut les Saint Noms reviendrait donc à transformer des penimiyut (mondes internes) en hitzoniyut (mondes externes) et donc à interdire toute Yihud (union) mais aussi à causer une séparation (perud).

Les Kavanot se réfèrent au monde métaphysique, le contact humain avec ce monde se fait au travers du penimiyut de l’homme. Dire les Saints Noms revient à faire sortir ces Noms du monde intérieur et en faire des hitzoniyut. Ce qui est l’inverse de la rectification recherchée.

Les Kavanot ont pour but de transformer l’esprit et l’âme et donc le comportement de l’individu. Les penimiyut sont d’abord rectifiées et en retour ils rectifient les hitzoniyut. Réciter les Noms Divins verbalement ferait sortir la sainteté des interactions séphirotiques du royaume spirituel avant leur rectification et réparation.

Les Kavanot concernent l’ascension et la descente du shefa au travers du système des Sephiroth, des parzufim et des Olamot (mondes).

 Les Siddur de l’école du Ari sont remplis de pages entières de Saints Noms qui schématisent le flux du Shefa au travers des mondes. Les Noms en eux-mêmes ne sont rien de plus que des points de repère qui indiquent à celui qui médite (mikhaven) oú il se situe dans l’Arbre par ses prières. Ce sont donc des roadmaps plus que des buts.
Rectifier les penimiyut des mondes signifie que l’on doit sans cesse réaligner les énergies séphirotiques au sein des royaumes métaphysiques. Au sein du système prophétique, qui s’occupe de l’individuel et non du collectif, l’on s’occupe également de rectifier les penimiyut des mondes. Cependant, cette école utilise les sons des lettres comme moyen d’oeuvrer de l’extérieur vers l’intérieur. Les sons des lettres se réverbèrent profondément dans notre psyché, provoquant alors des changements au sein de la conscience individuelle. En rectifiant l’âme individuelle on affecte également le collectif. Car il n’y a aucune âme qui ne soit un microcosme du collectif.

Cependant, l’école prophétique ne cherche nullement à manipuler le Shefa dans les Sephiroth par les récitations de lettres, de voyelles ou de combinaisons.

Il est à noter que bien que ces deux systèmes diffèrent, ils sont aussi valables l’un que l’autre.
Attention toutefois avec le système des Kavanot ! A moins de savoir exactement ce que l’on fait, ne jamais l’utiliser, car cela peut engendrer plus de mal spirituel que de bien.

Les Kavanot sont très complexes et l’on ne peut prendre un Siddur kabbalistique, lire une page et entreprendre le travail sans préparation et sans connaissance. Les erreurs de jugement, les errements de l’âme et de l’esprit, la folie peuvent survenir !

Il y a une méthode d’utilisation des Kavanot, des “formules” à appliquer à la lettre, il y a un processus de mise en contact avec les Kavanot qui doit être respecté.

La maîtrise du système des Kavanot prend des années et ne peut s’accomplir simplement. De plus, les Kavanot demandent une dévotion et une foi intense, une préparation spirituelle certaine et solide. Ici, les bonnes intentions ne peuvent suffire et l’on doit connaître intégralement tous les aspects des Sephiroth, de leurs attributs, des Sentiers, l’on doit comprendre la nature du Shefa et son mode de voyage au sein de l’Arbre de Vie. Toute erreur au sein de la méditation des Kavanot ne peut mener qu’à une mauvaise diffusion du Shefa et à un déséquilibre des mondes.

Le Mishneh Berurah nous avertit que la méditation des Kavanot est interdite sauf à ceux qui sont versés dans son art et qui ont le coeur pur.

Dans le commentaire du Kaf ha-Haim (98.3) : “Celui qui sait ne pas être capable de remplir tout ceci (les prérequis) ne devrait pas méditer sur les Noms ou pratiquer les Yihudim, il devrait plutôt prier avec la dévotion du coeur…

Celui qui ne connaît pas l’ordre des Kavanot ne doit jamais les utiliser (Zohar Parashat Terumah 178a). Et le HiDA (Rabbi Hayim David Azulai) en sa Mihazik Berakha (Siman 274b) : “celui qui n’est pas habile en Kabbale ne devrait pas dire ou réciter ou même penser aux secrets écrits dans les Siddur du Ari’zal ou dans d’autres versions courtes”.

Les prières kabbalistiques ne sont pas pour tous. Bien que tout le monde puisse avoir le désir de les apprendre, tout le monde n’a pas l’intelligence, la discipline et les connaissances pour ce faire.



Compléments à la méditation juive : l’hitbodedouth ou prière du coeur.

« Et, le soir, Isaac sortit afin de méditer dans les champs » (Genèse 24.63).

La méditation offre un moyen d’approfondir les différentes facettes de la vie religieuse et d’en découvrir les significations profondes. La méditation permet aussi d’entrer en communication avec la Source même et n’est donc pas un but en soi. La méditation offre la possibilité d’étendre la conscience et la sainteté et le Kabbaliste Eléazar Azikri distingue ainsi l’étude, en tant que pratique pour l’intellect, et la méditation (hitbodedouth qui est, selon Rabbi Nachman de Breslav, « l’expérience divine dans la solitude ») en tant que pratique de l’âme. La méditation nourrit l’âme et détourne la pensée des processus intellectuels afin de nous faire pénétrer dans le monde spirituel.

Dans notre article précédent, nous avons déjà abordé la méditation au niveau Kabbalistique, nous allons parler ici plus particulièrement de la technique de l’Hitbodedouth, dont nous parlions déjà dans les articles sur le Tserouf et Aboulafia.

L’hitbodedouth est simplement une manière de parler de notre vie à Dieu, en solitaire, en utilisant les mots de la vie de tous les jours.

Kaplan nous rappelle que l’hitbodedouth se rapproche de l’hitbonenuth, qui signifie « auto-compréhension », compréhension de tout ce qui est à la surface des choses et de tout ce qui réside au plus profond de l’être.

Nous espérons ici encore offrir au lecteur une ouverture sur d’autres pratiques kabbalistiques, voire purement spirituelles, qui se détachent bien des fantasmes magicomiques et des délires occulteux habituels.
Que votre méditation vous soit douce…

Un autre Kabbaliste de l’extase nous raconte ceci : « Si un homme fait en sorte que son âme désire selon les méthodes adéquates de l’hitdodedouth, son âme est immergée dans cette lumière et il mourra comme Ben Azzai (kabbaliste qui chercha à atteindre l’état d’avant la chute et de réaliser l’union avec la Shekhinah)« .

Rabbi Nachman (Prières 10-11) : « Le principal moyen par lequel le Rebbe réussit ce qu’il fit était simplement la prière et la supplication devant Dieu. Ce qui l’a aide le plus furent ses prières dans sa langue natale, le yiddish. Il cherchait un lieu retiré et passait tout son temps à exprimer toutes ses pensées à Dieu… Toutes ces prières avaient un but : être plus proche de Dieu« .

« Le Rebbe parla un jour à un jeune homme en l’encourageant à s’isoler et à parler à Dieu avec ses propres mots. Le Rebbe lui dit que c’est ainsi que commence la prière. Au départ, la prière était l’expression individuelle à Dieu de ses pensées et sentiments selon les mots propres à chacun. Rambam (Maimonides) discute de cela dans son code de loi juive au début de la section sur la prière. Il dit que c’était la forme originelle de la prière avant la formalisation de la liturgie par les hommes de la Grande Assemblée (3e siècle av. J.-C. – Rambam, Mishneh Torah, Hilkhot Tefilah 1:2-4). Ce n’est qu’alors qu’un ordre formel fut donné à la prière.

Prenez l’habitude de prier Dieu de toute la profondeur de votre coeur. Utilisez la langue que vous connaissez le mieux. Demandez à Dieu de vous rendre dignes de le servir véritablement. Voilà l’essence de la prière. C’est ainsi que tous les Tzaddikkim atteignent leur niveau d’élévation. » (Rabbi Nachman, Sagesse 229).

L’unique moyen pour retourner aux racines de l’être et de se fondre en l’unité de Dieu est de réduite l’ego à néant. De l’effacer totalement jusqu’à se fondre totalement en l’unité divine. Et le moyen d’arriver à cet état est la pratique de l’Hitbodedouth. Rabbi Nachman nous dit : « La véritable Hitbodedouth est pratiquée dans la profondeur de la nuit, à une heure où tout le monde est libre des liens du monde matériel. Pendant le jour, les gens sont trop occupés à faire attention au monde matériel qui distrait le chercheur spirituel de l’attachement à Dieu. Même s’il est personnellement détaché du monde matériel, le simple fait qu’une autre personne soit occupée par la vanité du monde, rend très difficile l’obtention de la transcendance à ce moment.

L’Hitbodedouth doit être pratiquée en un lieu spécifique en dehors de la cité sur un « chemin solitaire » (Avot 3.5) en un lieu où personne ne va. Car dans un lieu oú, pendant le jour, les gens sont occupés à courir après la vanité du monde, même s’ils ne sont pas là à cette heure, c’est malgré tout une distraction pour l’Hitbodedouth, rendant impossible au chercheur spirituel l’atteinte d’un état de communion totale avec Dieu.

Pour cette raison, il est nécessaire de se rendre seul la nuit en un chemin isolé en un lieu oú personne ne se rend le jour. Là, on doit s’isoler et vider son coeur et son esprit de toutes implications mondaines jusqu’à ce que l’on atteigne un état de véritable transcendance et de communion.

C’est un processus progressif. Tout d’abord, on doit vouer ce moment nocturne solitaire de l’hitbodedouth à parler et à prier Dieu jusqu’à ce qu’il réussisse à néantiser son désir négatif. Ensuite, il doit vouer son hitbodedouth à néantiser un trait secondaire de désir négatif. Il doit continuer ainsi nuit après nuit en ce lieu solitaire jusqu’à ce qu’il ait tout rendu au néant.

Et s’il reste quelque chose en lui, c’est-à-dire quelques résidus de fierté et d’arrogance humaine. C’est qu’il considère toujours lui-même comme étant quelque chose. Il doit persister dans l’Hitbodedouth et continuer son travail jusqu’à ce qu’il ait néantisé cela aussi, jusqu’à ce que rien ne persiste en lui et qu’il soit dans un état de véritable transcendance. Alors, lorsqu’il aura atteint la véritable vacuité, son âme commencera à émerger de sa racine, c’est-à-dire, de Dieu » (Likutey Moharan I, 52).

Pour Aboulafia, l’Hitbodedouth possède deux significations : une concentration mentale requise afin de réussir l’union divine avec Dieu et la solitude de la prière (nécessité de l’isolement de tout contact humain afin de prier).

 Dans ce système d’Aboulafia, l’union de la retraite, de la concentration mentale en vue de l’union avec Dieu et l’utilisation des lettres comme supports de la méditation, nous avons un bon parallèle avec la technique du Dikr soufi.

Selon Moshe Idel : « Les répercutions de la synthèse (entre le soufisme et le mysticisme d’Aboulafia) dans le développement de la mystique juive furent énormes : l’accent mis sur l’importance de l’union mystique, de l’Hitbodedouth (isolement physique et concentration mentale) et l’introduction de l’idée d’équanimité comme valeur mystique, restructurèrent le fond mystique juif médiéval et affecta la physionomie de quelques-uns des aspects de la Kabbale de Safed et, plus tard, mena à la formation du Hassidisme en tant que phénomène mystique » (Études de la Kabbale Extatique, p. VIII, New York Time, 24 janvier 2001).

Et Sholem de continuer : « Les Kabbalistes sont unanimement d’accord sur le niveau supérieur atteignable par l’âme à la fin de son cheminement mystique, celui de devekhut, l’union à Dieu. Il peut il y avoir différents niveaux de devekuth telle que « l’équanimité » (hishtavvut, l’indifférence de l’âme), l’hitbodedouth (solitude) ».
Rabbi Abraham Abulafia dit au sujet de l’union avec Dieu induite par l’hitbodedouth : « Quiconque est attiré par les vanités de la temporalité, son âme survivra dans les vanités de la temporalité et quiconque est attiré vers le Nom, qui est au-dessus de la temporalité, son âme survivra dans le royaume éternel au-delà du temps, en Dieu, qu’il soit béni. Aimez Dieu, votre Seigneur afin d’entendre sa voix et de vous attacher à Lui« .

Voici maintenant un exemple de méditation Hitbodedouth telle que pratiquée par le Rav Nachman HaTitktinner (HaRanit). Avant toute chose, l’on doit se trouver dans un lieu isolé, se vêtir du Tallit, fermer les yeux…
Ki-karov aleycha ha-davar me’od, beficha uvilvavcha la’asto.
Car proche de toi est le Mot, dans ta bouche et dans ton coeur, pour le faire. (Bazak 40, Sefer ha’mavet ha’ivri)
Le Mot est « karov me’od », l’endroit près de toi. C’est le lieu oú nous allons, c’est le lieu oú nous connaissons la proximité de Dieu.
En hébreu, la bouche est « Pey » et le coeur « Lev ». « Le faire » est « la’asto », qui le fait d’entrer dans le coeur de l’être, d’entrer dans le Creux du Rocher et de rester calme devant la Gloire de Dieu.
Par la respiration, l’on est mené à la kavannah, la concentration. Et de cette kavannah naît la vision du Creux dans le Rocher.
« Sache aujourd’hui que HaVaYaH est le seul Dieu dans le ciel au-dessus et sur la terre en dessous » (Deutéronome 4.39). Le coeur est un « coeur de pierre » (Ezekiel 36.26) et le seul moyen d’adoucir le coeur est de briser en lui nos illusions, ambitions et projets afin de l’alléger et qu’il s’élève enfin vers Dieu.
L’objet de la visualisation est le Creux dans le Rocher. Voyez-le par l’oeil de l’esprit, sentez sa proximité, sa hauteur et les ombres rocheuses. C’est là que le « karov me’od » sera placé, et que nous verrons la Gloire de YHVH.
Faites brûler de l’encens et allumez des bougies, asseyez-vous dans un endroit tranquille, soyez lavé de frais par le mikveh, le bain rituel. « Allez dans un champ d’herbes, car l’herbe réveillera votre coeur » nous dit Rabbi Nachman de Breslav. Allez là où vous serez seul ave Dieu, avec le souffle et le Creux du Rocher près de vous à tous instants. Pour cela, vous n’avez besoin de nul Tzaddik ou de guru. Vous atteignez le Dieu intérieur, par votre propre Nefesh selon ses propres mots.
Dans le Bahir nous lisons : « la Gloire (Kavod) et le Coeur (Lev) ont tous deux la même valeur numérique, 32. Ils sont tous deux un, mais la Gloire se réfère à sa fonction supérieure et le Coeur à sa fonction inférieure« .
Le Rocher ou la montagne symbolise le sommet ou le but du cheminement spirituel humain, qui est d’obtenir une humilité et un effacement afin de pouvoir s’immerger totalement en Dieu. Ce niveau est connu des Kabbalistes comme étant Kether, donc supérieur à Da’ath qui est la simple connaissance de Dieu. Connaître Dieu signifie une séparation entre l’objet et l’observateur, et comme Dieu n’est pas un objet, mais qu’Il est le sujet ultime, on ne peut le connaître qu’en s’unissant à Lui. Afin d’atteindre à l’ultime connexion avec Dieu, le cherchant doit abandonner tout sens d’individualité et d’ego et porter ses sens vers un état mystique de totale union avec le Dieu Un. Cette union ne peut s’accomplir dans le charnel et l’on ne peut utiliser que la méditation, la prière ou la dévotion afin d’établir une union temporaire spirituelle.
Ha-hitbodedouth she’HaRanit
La méditation de Reb Nachman HaTiktinner, la devekuth avec YHVH.
  • Inhalez alors que vous dites silencieusement Pey. Sentez la Ruach passer par votre bouche.
  • Retenez votre souffle et dites silencieusement Lev. Sentez le battement de votre coeur dans votre gorge.
  • Expirez totalement en disant silencieusement La’asto. Pour le faire !
  • Commencez votre voyage vers le Creux du Rocher (nikrat tzur).
  • Un jour HaRanit dit : que le rythme du Pey-Lev-la’Asto vous emporte dans le Creux du Rocher, attendez que le Rocher vous apparaisse.
  • Ouvrez votre coeur à l’image, laissez-la se former dans votre coeur.
  • Respirez et écoutez, car vous approchez, karov me’od, le moment crucial. Voici votre moment de Chofshi. Vous êtes libre.
  • Attendez et regardez. Respirez. Écoutez.
  • Il vient.
Spartakus FreeMann, Nadir de Guantanamo, août 2004 e.v.

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mardi 13 décembre 2016

Meditation Juive, version hassidisme Loubavitch


La méditation juive est très mal connu car pendant des siècles remontant même  depuis l'époque d'Abraham, celle ci ne fut d'ailleurs transmise que de Maître à initier, notamment dans les milieux kabbalistiques dont les pratiques peuvent être différentes selon les écoles.
La religion juive n'étant pas prosélytique, les formes de méditations furent encore moins connues, comparer aux traditions orientales comme le soufisme ou l'hindouisme.
Ceci dit on pourra noter qq similitudes.

Voici donc, un aperçu de la vision méditative d'un des différents courant juif hassidiques
( mouvement principalement de juif d'Europe de l'est ), notamment Loubavitch .
Bonne lecture 

Livre : "Vivre dans un espace divin"

rav Yitshak GINSBURG | 20 Juillet 2009
Préface du livre :

Dans un discours adressé au public au cours de l’été 1979, le Rabbi de Loubavitch, Rabbi Ména’hem Mendel Schneerson, évoqua la nécessité de développer une forme de méditation juive convenant à notre génération.
(on dira une sorte de méditation accessible au(x) peuples )

Le Rabbi souligna qu’il existait trois niveaux généraux de méditation:
À son degré le plus simple, la méditation est une technique permettant la relaxation, qui correspond à un besoin essentiel dans notre mode de vie contemporain, si chargé de soucis.
Dans ce contexte, la méditation est tout simplement une forme de médecine, administrée pour guérir une affection psychologique, telle que le stress, l’anxiété ou la tension. Pour réussir, ces techniques méditatives n’ont pas besoin d’un contenu juif explicite, quoique, pour le Juif, elles doivent, bien entendu, n’être reliées à aucune autre croyance. (Les techniques de méditation qui impliquent des formes explicites ou dérivées de pratiques idolâtres sont d’ailleurs également interdites aux non-Juifs.)
 Le niveau suivant de méditation réclame la concentration du cœur et de l’esprit sur la présence de D.ieu dans notre vie et Sa providence sur toute chose, comme cela est dit dans le verset tiré des Psaumes : « Je place D.ieu devant moi constamment.»
Enfin, le niveau le plus profond de méditation implique la contemplation intense des mystères de la Torah. Depuis l’époque du Baal Chem Tov, contempler ces mystères et l’importance qu’ils revêtent dans notre vie quotidienne est devenu un besoin de première urgence.
En effet, le Messie lui-même promit au Baal Chem Tov que sa venue serait la conséquence de  
« répandre tes sources – celles que je t’ai enseignées et celles que tu as  comprises – jusqu’aux extrémités les plus éloignées. »

Inspiré par l’appel du Rabbi, Rav Its’hak Ginsburgh s’est mis à développer une méthode de méditation juive fondée sur les enseignements de la Kabbale et du ‘Hassidisme.
Au fil des ans, il a enseigné cette méthode en différents lieux et, à présent, un certain nombre de ses disciples l’enseignent à travers le monde.
Le modèle structurel fondamental de la méthode de méditation juive de Rav Ginsburgh se base sur l’enseignement Talmudique que l’univers spirituel dans lequel nous vivons comprend sept « cieux » et la « terre » qui se trouve en dessous d’eux.
Suivant la description que fait le Talmud de la fonction de chaque ciel, nous pouvons concevoir ces sept cieux comme des niveaux de conscience Divine, que nous pouvons gravir pour parachever notre connaissance de D.ieu et notre union avec Lui, comme décrits ci-dessous : 

• Vilon (« le Rideau ») – notre expérience de la re-création continuelle de toute réalité par D.ieu. 
• Rakia (« le Firmament ») – notre expérience des lettres de l’alphabet hébraïque en tant que canaux d’énergie créative de D.ieu et éléments de construction de la réalité.
• Che’hakim (« les Meules ») – notre expérience de D.ieu nous donnant un nom et nous confiant une mission à accomplir sur la terre. 
• Zevoul (« la Demeure ») – notre expérience de Jérusalem et du Temple tels qu’ils existent dans le monde spirituel, prêts à se matérialiser dans le monde matériel.
• Ma’on (« la Résidence ») – notre expérience des forces Divines qui agissent dans la nature, nous permettant ainsi  d’imiter D.ieu dans notre vie.
• Makhon (« la Fondation ») – notre expérience de l’ineffable Nom de D.ieu, Havayah, Son omnipotence et Son omniprésence, reflétés dans chaque aspect de la réalité. 
• Aravot (« les Cieux ») – atteindre l’état ultime de véritable annihilation de soi (bitoul) dans le vécu de D.ieu seul, faisant de nous un « chariot Divin », un vecteur de D.ieu, afin d’accomplir Son désir dans la création.
La « terre », située en dessous de sept cieux et sur laquelle ils reposent, constitue la base de cette échelle méditative. La méditation présentée dans cet ouvrage, « Vivre dans un espace Divin », correspond à la terre et est, par conséquent, la méditation la plus basique, destinée à insuffler en nous une prise de conscience de D.ieu dans ce monde tandis qu’Il Se révèle Lui-même à nous par le biais des six commandements constants de la Torah. Il nous faut, en premier lieu, maîtriser cette méditation, devenir un adepte de cette faculté à « Vivre dans un espace Divin » avant de gravir des échelons plus élevés de la conscience Divine. C’est à partir du sol, l’orientation générale de la conscience Divine, que nous pouvons apprendre à monter.

En supplément de ce contenu spirituel, un certain nombre de pratiques d’accompagnement contribuent à améliorer la méditation. 
En tout premier lieu, il y a la musique. À travers l’histoire juive, l’aspiration de l’âme à se rapprocher de D.ieu et sa joie de vivre en Sa présence ont trouvé leur expression dans la mélodie. Avec l’avènement du ‘Hassidisme, il y eut un épanouissement de la créativité juive dans ce domaine, nombre de maîtres et de disciples ayant composé (ou adapté) des mélodies profondes et méditatives afin de venir en aide à la pratique de la méditation et de la prière.
La respiration et les mouvements ont aussi toujours constitué un élément implicite de la méditation juive. Les Kabbalistes et les ‘Hassidim n’ont pas toujours pratiqué, de manière consciente, des techniques spécifiques de respiration, ni adopté des postures particulières ou effectué des mouvements spéciaux. Mais la paix intérieure que procure la méditation engendre une respiration profonde, de même que l’aspiration à se rapprocher de D.ieu et la joie qui accompagnent la méditation suscitent le service de D.ieu « de tous mes membres ». Dans la joie, on danse devant D.ieu, en se languissant de Le servir, on court vers ou « pour » D.ieu.

En plus des idées principales de ce texte, cet ouvrage présente un contenu très riche de données plus avancées à l’intention des étudiants plus chevronnés de la Kabbale et du ‘Hassidisme. Le plus court de ces exposés figure dans les notes de fin de ce livre ; les plus longs figurent en tant qu’essais supplémentaires après le chapitre onze. Même le débutant trouvera un enrichissement en lisant ces textes.

Extrait de l’introduction : 

Rechercher D.ieu de tout notre cœur constitue l’essence même de la méditation juive. L’objectif du Judaïsme en général, et celui de la méditation juive en particulier, consiste à trouver D.ieu et à Le révéler dans ce monde. 
D.ieu nous as mis sur terre et a dissimulé Sa présence afin de jouer avec nous une partie sacrée de « cache-cache ». En Le recherchant consciemment, nous Lui procurons de la joie, si l’on peut dire, et ainsi, nous accomplissons Son désir dans la création. Notre besoin le plus profond est de révéler D.ieu dans notre vie, ce qui est la volonté de notre Créateur également. 

On rapporte une histoire au sujet de Rabbi Baroukh de Medziboz, le petit-fils du Baal Chem Tov : un jour, alors que ses enfants et leurs amis jouaient à cache-cache, l’un de ses enfants accourut soudain vers lui en larmes. Lorsqu’il lui demanda pourquoi il pleurait, l’enfant lui répondit qu’au milieu du jeu, alors qu’il était caché, ses amis se désintéressèrent de la partie et s’en allèrent. Il attendit un long moment, jusqu’à ce qu’il réalisa que personne ne le cherchait ! Et, à nouveau, l’enfant éclata en sanglots.
Rabbi Baroukh apprit de cet incident ce que D.ieu ressent, si l’on peut dire, lorsque nous arrêtons au milieu cette partie sacrée de cache-cache, soit parce que nous perdons espoir de Le trouver, soit parce que nous ne sommes pas suffisamment intéressés de continuer à Le rechercher.
Mais, où Le trouver ? Où devons-nous seulement aller pour Le chercher ? 
D.ieu nous révèle Ses voies – les chemins que Lui-même emprunte – dans la Torah. Les commandements de la Torah sont les « voies de D.IEU, » « l’endroit » où aller lorsque nous cherchons D.ieu. Si nous souhaitons découvrir et percevoir la révélation perpétuelle de D.ieu qui nous est faite sur terre, il nous faut donc méditer sur ces préceptes de la Torah qui ne sont pas restreints aux limites du temps ou de l’espace. Pour cette raison, la méditation juive la plus fondamentale repose sur les six commandements constants de la Torah.

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lundi 29 août 2016

Les techniques méditative soufis

Les techniques méditative soufis


Le soufisme est une ancienne tradition de développement spirituel. Il est très répandu à l’heure actuelle.
Le Soufisme prend son origine à l’intérieur de l’Islam. Des enseignants-cheikhs Soufis disent, cependant, que le Soufisme ne peut pas être limité à une religion particulière, période historique, société ou langue. Ils appellent Soufisme “l’essence pure de toutes les religions” et croient que le Soufisme existe depuis toujours: c’est seulement son aspect extérieur qui change selon l’environnement culturel-historique contemporain.

Les Soufis, qui s’appellent souvent “les gens d’essence vraie”, d’âge en âge apportent au monde leurs enseignements ainsi que leur art qui reflètent leur perception du beau. Le symbolisme Soufi, images et thèmes sont trouvés de manière significative dans le folklore oriental, la littérature et particulièrement dans la poésie. Telle est presque toute la poésie classique Persan-Iranienne qui est reconnue dans le monde entier. Largement connus sont les noms des poètes Soufis: Sanai, Rumi, Hafiz, Jami, Nezami. On peut dire de même, cependant à un degré moindre, au sujet de la littérature, de la poésie et du folklore Arabe et Turque.

Qu’est-ce que le Soufisme?
La racine Soufi signifie “pure”. Il correspond à l’essence des enseignements Soufi et à l’apparence spirituelle de ses meilleurs représentants. Les vrais maîtres du Soufisme, les vrais Soufis* sont en effet purs et hors du dogmatisme et du fanatisme, sont exempts des préjugés confessionnels et nationaux. Une aspiration forte à la pureté morale et impeccable, particulier aux Soufis, a aussi contribué à leur donner un autre nom dans le monde Arabe — Chevaliers de la Pureté (Sahiba-i-Safa) [2].
Grâce à la grande flexibilité et à l’ouverture aux influences extérieures, le Soufisme n’est pas actuellement un système uniforme. Ses différentes tendances, directions, écoles, groupes diffèrent les uns des autres par les aspects méthodologiques qu’ils soulignent, par les méthodes de pratiques qu’ils préfèrent. Parmi les Soufis, il y a des ordres bien connus avec d’anciennes traditions et également 12 confréries (“parental”) principales. En outre, il y a beaucoup d’autres structures dans le Soufisme: de plus petites confréries, des communautés, centres, cercles.

Parlons des principes fondamentaux des enseignements Soufis:
— Le Soufisme tient une croyance selon laquelle l’univers consiste en 7 “plans d’existence” [2]. Ceci concerne la multidimensionnalité de l’espace.
— La dimension la plus subtile, que les Soufis appellent Zat, est la Demeure de Dieu dans l’aspect du Créateur. Le Créateur et la diversité entière de Sa Création (Sifat, en termes Soufis) composent l’Absolu. Le Créateur infiltre la Création entière avec Son Amour.
— L’organisme humain multidimensionnel, qui est semblable en sa structure à la structure multidimensionnelle de l’Absolu, peut indiquer en soi des formes plus subtiles d’états d’être. On réalise ceci en se connaissant et en se perfectionnant soi-même.
Ainsi seulement en reconnaissant sa véritable essence l’homme peut-il réaliser la perception directe de Dieu et l’union avec Lui. Ceci est exprimé très laconiquement dans le hadith de Sunna* qui dit: “Celui qui se connaît lui-même connaît Dieu”. Sur les étapes finales d’une telle connaissance, la conscience humaine individuelle fusionne avec la Conscience Divine. Ce dernier objectif est décrit dans la tradition Soufie comme étant l’état le plus élevé de conscience Baqi bi-Allah (Éternité en Dieu). Les synonymes Hindous et Bouddhistes de ce terme sont Kaivalya, Mahanirvana, Moksha.
La base du Soufisme est l’amour (mahabba, hubb). Les Soufis disent même de leurs enseignements qu’ils sont “l’hymne à l’Amour Divin” et l’appellent tassawuri — vision-d’amour. L’amour est considéré dans le Soufisme comme la puissance qui renforce le sentiment d’être contenu en Dieu. Ce processus résulte en la compréhension qu’il n’y a rien dans ce monde à part Dieu, Qui est l’Amoureux et l’Aimé en même temps.

Un des articles de foi du Soufisme est “Ishq Allah Mabud Allah” (“Dieu est l’Amoureux et l’Aimé”).
Un véritable Soufi aimant se submerge graduellement, s’immerge et se dissout dans le Créateur — dans son Aimé.
Le principe de considérer Dieu en tant qu’Aimé provient de l’expérience directe des Soufis. Les Soufis décrivent ceci de la façon suivante. Quand l’homme traverse une certaine partie du Chemin de l’Amour, Dieu commence à l’aider plus activement en l’amenant en Sa Demeure. Et alors, il commence à sentir plus intensément l’Amour Divin de Dieu.

Voyons comment cet amour, conduisant l’homme à Dieu, se développe selon les vues Jalaluddin Rumi [10].
Cela se produit:
1) par le développement de l’amour émotif et cordial pour tout le beau et l’harmonieux dans le monde;
2) par l’amour-service actif et sacrificiel pour les personnes;
3) et ensuite — en prolongeant cet amour à toutes les manifestations du monde sans distinction entre elles; les Soufis disent: “Si vous faites une distinction entre les choses provenant de Dieu — vous n’êtes pas un homme sur le Chemin spirituel. Si vous pensez qu’un diamant peut vous ennoblir et qu’une pierre peut vous abaisser, alors Dieu n’est pas avec vous” [5];
4) Un tel amour développé pour tous les éléments de la Création est réorienté alors au Créateur — et l’homme commence à voir que, selon Rumi, “l’Aimé est présent dans tout” [4,10].
Évidemment, ce concept de l’amour est identique à celui décrit dans la Bhagavad Gita et le Nouveau Testament: il a les mêmes repères et accents. L’amour vrai est considéré dans le Soufisme comme dans les meilleures écoles spirituelles de l’Hindouisme, du Bouddhisme, du Christianisme — comme seule puissance capable d’amener l’homme à Dieu.

Souvent, les cheiks Soufis vivent dans le monde étant occupés avec des activités de ce monde. Ils peuvent opérer un magasin, un atelier, une forge, peuvent composer de la musique, écrire des livres, etc. Les Soufis croient que l’on n’a pas besoin de vivre en reclus pour aller à Dieu. Ils disent que l’activité en ce monde par elle-même ne vous sépare pas de Dieu si vous n’êtes pas attachés à ses fruits et si vous vous souvenez toujours de Lui. Par conséquent à toutes les étapes de la montée spirituelle, l’homme peut être impliqué dans la vie sociale. D’ailleurs selon le Soufisme, c’est la vie sociale qui fournit à un individu les possibilités afin de se perfectionner. Si chaque situation de la vie est considérée comme éducative, alors on peut vivre côte à côte avec la plus terrible et méprisable des personnes. On peut être soumis à l’influence la plus grossière — et ne pas en souffrir; au contraire, on peut être joyeux et calme et se perfectionner par ces contacts sociaux donnés par Dieu.

Quant aux étudiants-murids, les cheiks Soufis disent que ce n’est pas tous ceux qui veulent devenir Soufis qui peuvent le devenir. Ce n’est pas tout le monde qui peut comprendre les enseignements Soufis. Les Soufis disent qu’on ne peut rien enseigner: on peut seulement montrer à l’homme la voie, mais il doit la marcher lui-même. Par conséquent, si un aspirant n’est pas capable d’employer les enseignements pour son développement spirituel l’éducation est sans signification: les enseignements le traverseront comme l’eau traverse le sable.

La capacité d’un aspirant à comprendre les enseignements est déterminée par le cheik. À cet effet, les cheiks emploient souvent des méthodes provocatrices. Ils mettent les aspirants dans diverses situations, les impliquent dans des entretiens innocents — en vue de déterminer leur niveau de développement. Si les aspirants semblent prometteurs, alors le cheik les observe pendant un certain temps afin de déterminer leurs qualités individuelles et dans quelle mesure ils peuvent comprendre les enseignements. Ensuite, selon le résultat obtenu, à chaque murid est donnée une certaine tâche pour toute la durée des études et périodes d’enseignements.
Après avoir déterminé les attributs spécifiques du développement de l’étudiant le cheik peut l’envoyer vers d’autres ordres, fraternités, centres éducatifs. Le débutant se déplace de cheik en cheik et graduellement comprend et maîtrise le programme. Après une longue et complète étude, le murid revient à son premier cheik. Alors, le cheik donne au murid le “polissage final” et ce qui s’appelle ijaza (permission) de continuer la tradition du cheik et prêcher les enseignements.
La sphère des enseignements Soufi inclut les côtés ésotériques et exotériques. C’est-à-dire, les murids se développent non seulement moralement, intellectuellement, psychoénergétiquement: ils maîtrisent également les méthodes, les secrets du métier ou art de leur cheik. Plus tard ceci les aide dans la vie.
* * *
Le processus de l’enseignement Soufi peut être subdivisé en plusieurs étapes.
L’étape initiale de la pratique spirituelle — charia (loi) concerne l’obéissance stricte à tous les préceptes religieux. L’étude initiale de la charia est une condition obligatoire pour entrer sur le chemin du développement spirituel.
L’étude ésotérique commence à l’étape suivante — tariqa (chemin, voie). La maîtrise du tariqa est liée à la maîtrise d’une série d’étapes-maqams.
Dans l’aspect moral, les maqams impliquent la réévaluation fondamentale de ses valeurs. Ils impliquent trouver ses propres vices et de s’en repentir (tauba), abstention de l’interdit (zuhd), stricte distinction entre le permis et le non-permis (wara), refus des attachements non spirituels et des désirs (faqr). Les murids apprennent la patience (sabr), “en avalant quelque chose d’amer sans montrer de dégoût”.

Le souvenir constant au sujet de la mort, au sujet de son inévitabilité mènent les murids à réévaluer beaucoup de choses. En particulier, les murids développent une attitude prudente par rapport au temps qu’ils ont sur Terre. Les réflexions sur la mort sont des moyens efficaces de combattre des attachements non désirés et des habitudes. Al-Ghazali dit: “Si vous aimez quelque chose du monde et qu’un attachement est né en vous — rappelez-vous la mort” [6].
À l’étape du tariqa, on effectue un travail intellectuel intense. Les cheiks suggèrent constamment à leurs étudiants de nouveaux thèmes de réflexion, parlent avec eux au sujet des principes fondamentaux des enseignements. Les murids deviennent au courant des diverses sources littéraires qui présentent beaucoup de paraboles, d’histoires éducatives, etc.
Pendant que le murid passe par tous les stades de cette étape, lui ou elle développent un désir ardent d’atteindre l’unité avec le Créateur et d’entrer en état de rida. Les Soufis définissent le rida comme “l’attitude imperturbable vers sa prédestination”, qui est l’état de sérénité, de calme en ce qui concerne ce qui arrive.

Ceux qui ont passé avec succès les maqams du tariqa reçoivent la possibilité d’aller plus loin sur le chemin de la marefat — connaissance méditative de Dieu. À cette étape, un “polissage” éthique plus grand de l’étudiant a lieu; l’amour de l’étudiant (dans ses différents aspects), la sagesse et la puissance se perfectionnent. Le Soufi qui a traversé cette étape connaît vraiment la multidimensionnalité de l’espace, “l’illusion” des valeurs de la vie matérielle, reçoit une expérience vivante de communion avec Dieu. En tant qu’arif (celui qui a connu) une telle personne reçoit l’initiation dans les cheiks.
Quelques arifs parviennent à atteindre la quatrième étape — haqiqat (haqq signifie la vérité), à laquelle ils parviennent finalement à la maîtrise du vrai état d’être. Ceci amène l’arif à la fusion entière de la conscience individuelle avec le But de ses aspirations — avec le Créateur.
Le travail spirituel à ces étapes correspond à celui performé à l’étape du bouddhi yoga.
* * *
Une partie intégrale du travail spirituel à toutes les étapes de la montée spirituelle des murids est la pratique psychoénergétique. Cela accélère de manière significative le processus de l’autodéveloppement moral et intellectuel. Parlons plus en détail au sujet des méthodes psychoénergétiques du tariqa.
L’enseignement psychoénergétique dans le Soufisme est fait de façon à ce que tous les étudiants reçoivent des tâches spéciales du cheik selon leurs particularités et capacités individuelles de compréhension. En même temps, le cheik donne une formation psychoénergétique à des groupes d’étudiants.
Aux étapes initiales de la pratique psychoénergétique, le cheik suggère aux murids plusieurs exercices différents pour le développement des capacités de la concentration afin d’arrêter le flot des pensées et réaliser une “pause mentale”; ils travaillent aussi avec des images. Après cela, divers exercices psychophysiques sont employés: mouvements rythmiques sur une musique, Soufi tournoyant, etc.

L’utilisation de l’éventail entier de ces moyens crée un effet remarquable d’épuration, développe les structures énergétiques de l’organisme (l’anahata, en particulier). Certains de ces exercices causent “une harmonisation subtile” du corps, de l’esprit et de la conscience et amènent les participants à un état d’extase que les Soufis appellent hal. Il y a différents genres de hal. Le plus souvent l’étudiant atteint les états suivants: kurb — sentiment de la proximité de Dieu, mahabba — sentiment d’amour ardant pour Dieu, khauf — profond repentir, shauq — désir ardent passionné pour Dieu, etc.
Considérons certaines de ces pratiques.

Les danses des derviches, par exemple, exigent la relaxation absolue du corps et l’atteinte du calme mental complet. Contre un tel fond de relaxation et d’harmonisation méditatif de la conscience au Créateur, de tels mouvements spontanés et harmonieux du corps se produisent. Ils ne sont pas planifiés; ils ne proviennent pas de l’esprit, mais c’est comme s’ils se produisaient spontanément. Habituellement, les danses des derviches sont exécutées avec l’utilisation de musique méditative ou de chants méditatifs. Ceci assure l’harmonisation appropriée de tous les danseurs et apporte tous les participants prêts à l’état de hal.

Une autre technique intéressante est le tournoiement Soufi. Il permet, en particulier, de déplacer la conscience en dehors par le chakra de la tête, ce qui facilite l’entrée en état de hal. Il y a diverses variations de cette technique. Le tournoiement peut être exécuté avec de la musique ou sans elle, avec l’utilisation des mantras, avec la concentration en certaines structures d’énergie de l’organisme. Dans le dernier cas, le tournoiement contribue au développement des chakras. Les règles générales d’exécution de cet exercice sont les suivantes:
1) on ne peut commencer le tournoiement plus tôt que trois heures après un repas de viande;
2) le tournoiement est exécuté dans n’importe quel sens, sur le fond de la pleine relaxation du corps;
3) les yeux sont ouverts et fixés sur une des mains levées ou pas fixés sur rien du tout;
4) le tournoiement est exécuté selon un rythme individuel, en commençant et en terminant l’exercice le plus doucement possible;
5) en cas de chute pendant le tournoiement, on doit s’allonger sur le ventre et relaxer;
6) après l’exécution de l’exercice, il est nécessaire de se détendre;
7) également, on doit être entièrement confiant dans la technique, entièrement “ouvert” en exécutant l’exercice. La durée de l’exercice est individuelle et peut varier de plusieurs minutes à plusieurs heures.
À l’étape “mature” du tariqa, on effectue un travail intensif de développement et de perfectionnement des structures énergétiques de l’organisme. En des termes Hindous, cela concerne, en particulier, les chakras et les nadis (méridiens). Dans ce travail, une considération particulière est mise sur le développement de l’anahata — le chakra responsable de la production des émotions d’amour sincère.
Une des techniques de cette sorte est la méditation par le rire. Les participants s’allongent sur le dos et se détendent complètement. Après l’harmonisation méditative, ils placent une main sur la région de l’anahata, et l’autre main — sur la région du muladhara, pour activer ces chakras. Alors, ils commencent à déplacer à travers l’organisme des vagues de doux rires légers (du muladhara — aux chakras de la tête). La méditation du rire crée un effet d’épuration et contribue au développement des chakras, et du méridien central, si elle est exécutée au niveau nécessaire de subtilité*.
Une autre technique utilisée dans le Soufisme est le zikr. Il y a beaucoup de variations, modifications du zikr — selon les traditions de la fraternité ou de l’ordre, la maîtrise du cheik. Zikr est exécuté de la façon suivante:

Tous les participants se tiennent ou s’asseyent en cercle. Le cheik donne l’harmonisation méditative et ensuite, par son instruction, les participants commencent à exécuter une série d’exercices consécutifs. Ces exercices sont des mouvements rythmiques effectués dans un tempo toujours croissant (par exemple, prosternations, tournoiements, balancements du corps). Avec les mouvements, les participants chantent des prières.

Dans certains ordres, ils attachent une grande importance à la musique, au chant dans la classe de méditation. Ils croient que la musique — la nourriture de l’âme (ghiza-i-ruh) — est un moyen très puissant contribuant au progrès spirituel. Ils emploient grandement la musique qui incite le corps à se mouvoir spontanément (tarab), qui facilite l’entrée dans des états méditatifs profonds (saut), etc. Dans certains ordres et fraternités, ils écoutent quotidiennement de la musique, ont des classes collectives avec des chants, des vers mystiques (sama), des danses et de la musique extatique, etc.
L’efficacité de ces techniques consiste, en particulier, au fait que les méditations sont exécutées non seulement dans des positions immobiles du corps, mais également dans les mouvements.
Grâce à l’utilisation complexe de différentes méthodes, on peut activer plusieurs “centres” de l’organisme: émotionnels, ceux en mouvement et intellectuels.* Coordonné, le travail harmonieux de ces centres rend possible un changement rapide de l’état psychoénergétique de l’étudiant.
Indépendamment des méthodes ordinaires, dans le Soufisme il y a des techniques “accélérées” du développement spirituel. Au moyen de ces techniques secrètes, les murids peuvent faire un avancement très rapide. Ces techniques sont données seulement à ceux qui possèdent une très haute prédisposition psychoénergétique.

La tradition de méditation Soufie est très riche et très variée. Elle a accumulé une vaste expérience de travail avec le corps, l’esprit et la conscience. Les Soufis ont développé les manières afin de connaître la Wajd (Samadhi, en termes Hindous), les techniques pour accomplir la “cristallisation” correcte de la conscience dans les plus hautes dimensions spatiales, et méthodes afin de maîtriser Fana-fi-Allah (Nirvâna dans le Créateur).

Dans le Soufisme il y a plusieurs choses originales. Cependant, on peut y voir une similitude remarquable aux traditions spirituelles d’autres écoles et directions — la similitude des buts, les manières de leurs réalisations, et même les méthodes. Ceci indique une chose importante: que le Soufisme, l’Hésychasme, le Taôisme, le mysticisme Bouddhiste, le yoga Hindou classique, la façon de l’école mexicaine de Juan Matus, et certaines autres directions sont basés sur les mêmes lois du développement spirituel. C’est seulement la réalisation de ces lois qui peuvent être différentes dans différentes conditions culturelles et historiques. Et il y aura toujours des gens qui — indépendamment de leurs traditions spirituelles — auront du succès sur la voie Soufie.

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mercredi 20 avril 2016

Le Pouvoir de l'inconscient par des chercheurs d'Harvard

Le pouvoir de l’inconscient est peu raconté.

Nos esprits se sont ancrés dans un modèle de société qui ne nous ressemble pas en tant qu’êtres humains. Alors que l’hypnose fait petit à petit son chemin, des chercheurs de l’université de Harvard ont découvert des capacités hors du commun chez des moines bouddhistes.
L’éveil des consciences passe aussi par la connaissance de soi, et les moines bouddhistes du Tibet, grands maîtres de la méditation, fascinent depuis longtemps.
Plusieurs faits surprenants en ont étonné plus d’un, à commencer par une équipe de chercheurs de l’université de Harvard dans les années 80. Cette équipe dirigée par le professeur de médecine de Harvard, Herbert Benson, a découvert des choses incroyables liées à notre espèce.
Leur première découverte a été édifiante.
Ils ont remarqué que certains moines pouvaient ralentir leur métabolisme de 64 % 1.
Leur seconde découverte est l’une des plus marquantes. Les moines bouddhistes ont été recouverts chacun d’une couverture ayant été trempée dans de l’eau glacée. Résultat ? En moins de 30 minutes, leurs couvertures étaient sèches. Comment ? En utilisant une technique de Yoga connue sous le nom de « g Tum-mo ».
moineLa troisième découverte reste à ce jour scientifiquement indémontrable tant le phénomène est surnaturel.
Les moines ont pu augmenter leur chaleur corporelle de dix-sept degrés dans les extrémités 2 !
On ignore encore comment ils sont capables de générer une telle chaleur.
L’être humain est à mille lieux de se douter de nos capacités (sur)humaines.
Selon Richard Davidson,« ces travaux semblent démontrer que le cerveau peut être entraîné et modifié physiquement d’une manière que peu de gens auraient pu imaginer. »
Par ailleurs, Stephen Kosslyn, directeur du département de psychologie à l’université Harvard et spécialiste mondial de l’imagerie mentale, déclarait lors de la rencontre de l’Institut Mind and Life organisée au MIT de Boston : « Nous devons faire preuve d’humilité devant la masse de données empiriques fournies par les contemplatifs bouddhistes. »
Sources : 
  1. http://news.harvard.edu/gazette/2002/04.18/09-tummo.html
  2. http://news.harvard.edu/gazette/2002/04.18/09-tummo.html
  3. http://lareleveetlapeste.fr
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jeudi 5 novembre 2015

Le Pouvoir de l'attention dans l'évolution de l'Etre


Par Bertrand Duhaime

Par attention, on parle de la faculté de centrer intentionnellement sa conscience, soit de la faire converger en un point précis ou de la concentrer sur un point précis, à l’exclusion de tous les autres, pour en capter ou en saisir la quintessence.
Dans les Traditions spirituelles d’Orient, particulièrement dans le yoga, le développement de cette faculté occupe une large place de l’enseignement et de la pratique, notamment dans la méditation et la contemplation. Les Bouddhistes la considèrent comme le noyau du temps. Elle confère toute sa force à la créativité personnelle. En fait, un être se rend présent à ce que son attention retient, à ce sur quoi elle se fixe. Il ne fait qu’un avec son attention. Si celle-ci est fragmentée, il se fragmente lui-même; si celle-ci se porte sur son passé, il devient ce passé. Mais si celle-ci se fixe sur l’instant présent, il entre dans l’éternité, devenant la Toute-Présence de Dieu, permettant à la Toute Puissance d’agir à travers lui.
L’attention consiste à mettre son regard ou ses facultés intérieures en disponibilité à la Conscience supérieure. C’est un état d’alerte ci grandit en raison directe de sa capacité de se détendre. Par cette disponibilité, la conscience parvient à se concentrer sur une seule idée ou une seule sensation, ce qui constitue le premier par vers la créativité. L’aptitude d’attention détermine donc le succès personnel d’un être. Écoutons des Sages en parler: C’est par l’Attention que la volonté s’empare de l’intelligence, qu’elle la fixe, la stimule, la dirige. A la croisée de l’intelligence et de la volonté, l’Attention est le point crucial de la conscience. (Lanza del Vasto)
L’attention joue un grand rôle dans la concentration. Elle est au fondement du vouloir. Convenablement guidée vers le monde interne, et pratiquant l’introspection, elle analyse les mouvements du mental et met en lumière des choses qui nous déconcertent… (Sivanandâ) Sans la coopération de l’attention, il n’y a pas de sensation. La distraction la supprime.
Un sujet peut être soumis à un nombre incalculable de sensations émanant de toutes parts. Pour que l’une d’elles puisse être amenée dans le champ de la conscience, il faut qu’il la choisisse à l’exclusion des autres. L’opération de perception consiste précisément à choisir une sensation particulière, empruntée à un tout, puis à fixer l’attention sur elle-même pour la faire sienne, soit comme objet particulier de la pensée, soit comme un champ particulier d’opération.
L’attention détermine donc l’intensité d’une force, comprenant le facteur de la vraie persistance. Elle conditionne tout ce qui émerge à la vie et à l’activité.
Vivre dans l’attention, c’est observer les modulations de l’énergie de la même manière qu’on regarde un objet familier au microscope pour le comprendre dans sa réalité complète ou saisir comment on l’avait perçu autrement qu’il n’est dans sa réalité. Dans l’attitude de l’observateur attentif, on se permet de dépasser sa subjectivité pour atteindre l’objectivité parfaite. Alors, on saisit le monde dans sa juste perspective comprenant qu’on le comprenait moins bien qu’on ne le pensait. En effet, jusque là, on observait ce qui se passait à partir de préjugés et d’habitudes qui ne permettaient pas de le capter dans sa juste perspective, de lui percevoir une dimension nouvelle, possiblement insoupçonnée.
Par l’attention, chacun peut percevoir le monde de l’énergie dans lequel il vit avec plus de clarté et de précision et il devient à même de comprendre ce qui influence vraiment son être.
Il parvient à discerner entre les éléments qui découlent de son propre système de croyances, des formes-pensées collectives, des vibrations télépathiques des autres et de la manifestation cosmique elle-même. Autrement dit, il se permet de prendre conscience de sa part d’inconscience pour plonger dans tous les mystères des énergies invisibles, qui s’expriment au-delà ou derrière le visible, en lui comme autour de lui. Alors seulement il peut se permettre de se rendre là où il le désire, dans la vérité, soit jusqu’à la maîtrise totale.
Nul ne peut nier que les cinq sens de l’homme lui fournissent une infinité de renseignements sur la vie, puisque nombre de ses manifestations les affectent. Mais ces sens sont trompeurs parce que partiaux et limités. En outre, le mental qui les interprète, plus qu’il ne les comprend, peut aboutir à des conclusions hâtives et partielles, voire complètement fausses, s’il ne les complète pas par l’intuition. Dans ce contexte, l’attention aide, en quelque sorte, à grossir les phénomènes pour en saisir de nouveaux détails, au niveau énergétique, de manière à faire le point, en prenant son temps pour le faire, afin d’obtenir de nouvelles perspectives dans sa conscience.
L’attention se porte souvent sur les mêmes phénomènes du monde que l’on croit connus et familiers, mais pour découvrir qu’on peut les pénétrer avec une nouvelle compréhension afin de pousser toujours plus loin ses secrets. Par elle, on cesse d’effleurer la surface des choses.
Car l’attention permet de faire affleurer à la conscience l’incidence réelle des phénomènes inconscients et subconscients. Alors, le microscope dont on se sert, c’est la conscience elle-même, apte, de façon innée, à centrer son attention sur ce qu’elle choisit d’approfondir. Ainsi, elle établit une pondération entre les données sensorielles et les facteurs intuitifs. Elle les perçoit à la fois par la perception extérieure et la perception intérieure, obtenant une perception plus complète, totalisante, unifiante. De ce fait, elle ne se sent plus limitée par les perceptions extérieures, découvrant qu’elle peut agir sur eux par l’intérieur.
En opérant à partir de son monde intérieur, au niveau des causes, la conscience peut changer les effets. Une partie du travail de l’attention consiste à percevoir l’énergie en écoutant ceux qui parviennent de son entourage et de son environnement, pour les séparer et préparer une réaction toujours plus adéquate à ces informations de source différente.
On distingue de mieux en mieux ce qui vient de soi et de l’extérieur. Si ces vibrations correspondent à sa recherche personnelle, on peut les amplifier, sinon, on peut les annuler ou s’en protéger. Il est fort utile de savoir amplifier les vibrations qui contribuent à son bonheur et à son accomplissement, mais il est pernicieux d’entretenir les vibrations qui s’y opposent. Il faut savoir qu’on n’est pas l’esclave des vibrations, qu’on peut les transformer à son gré, à son avantage et à celui des autres.
C’est par l’attention qu’un être se découvre un peu comme un poste de radio capable de capter les longueurs d’onde qu’il veut. En effet, ce qu’il reçoit dépend de ce vers quoi il porte son attention. Les phénomènes deviennent pour lui ce qu’il en pense, non ce qu’ils sont dans leur réalité, car c’est par la pensée qu’il s’exprime dans son univers, qui n’est rien d’autre qu’un système mental.
La manière qu’un être développe de percevoir, de juger, de réagir à ses pensées, crée sa réalité. Or cette réalité devient, à son tour, le fondement sur lequel il appuie ses décisions, écrivant lui-même la trame de sa vie. Chacun construit pour lui-même sa station émettrice, décidant du studio à partir duquel il veut émettre, de la fréquence sur laquelle il veut émettre, à partir de son récepteur qui n’est nul autre que son mental. Il émet sur la longueur d’onde de ses pensées habituelles.
S’il se familiarise avec ce fait, un être peut comprendre qu’il est responsable de tout ce qui lui arrive. Il peut encore comprendre qu’il n’est pas obligé de continuer à émettre te à recevoir comme il le fait. Comme il existe une infinité de réalités, il peut syntoniser celles qu’il veut. Il n’a qu’à centrer son attention sur une autre réalité ou qu’à changer la perception de la réalité sur laquelle il la centre.
N’importe quand, il peut porter son attention sur les messages qu’il veut recevoir et délaisser ceux qui ne l’intéressent pas. Il peut préférer choisir de porter attention aux messages qu’il désire, avec ses richesses, sur les fréquences qui le font avancer, le propulsent vers l’avant, le rendant toujours plus heureux. Il apprend à choisir ce qui l’harmonise et le fait grandir plutôt que le contraire. Nul ne peut obtenir le bonheur de son contraire. Alors, qui veut être heureux doit accorder son attention à ce qui le réjouit plutôt qu’à ce qui l’attriste et la maintenir là-dessus. Voilà comment il peut devenir plus
heureux et accroître le bonheur d’autrui.
Par l’attention, un être apprend à percevoir ce qui se passe en lui et à identifier les émissions qui proviennent des autres avec lesquelles il ne désire pas s’accorder parce qu’elles ne contribuent pas à son bonheur ni au bonheur collectif. Alors, il peut choisir de mettre un écran devant leurs émissions en se raccordant à des sphères plus élevées de l’Univers. Ainsi, il apprend à éveiller son intuition pour comprendre les événements à un niveau plus profond pour recevoir de plus haut les réponses à ses questions.
Simultanément, il développe le réflexe de chercher toujours le meilleur pour lui-même et pour les autres. Le plus ne peut provenir du moins ni l’inverse. L’être humain porte tout le savoir du Cosmos en lui-même. Et c’est par son attention qu’il y puise. Par elle, il peut éveiller progressivement son savoir endormi, faire revenir à sa conscience les informations dont il a besoin à chaque instant.
Voilà comment l’agir conscient devient sa façon de vivre.
Par l’attention, chacun peut apprendre à sentir l’énergie qui le traverse ou l’entoure. Or, un individu prend toujours ses décisions d’après le degré de conscience qu’il a acquis, donc selon la façon qu’il interprète ou comprend ces énergies. Il peut apprendre à mieux capter ces énergies dans leur réalité et à s’adapter en conséquence. La première qualité à développer, pour sentir l’énergie et s’harmonier à la vie, c’est l’attention silencieuse. Chacun crée en lui ce vers quoi son attention se porte, d’où la nécessité de la maîtriser, de la tourner uniquement vers ce qui assure son bien-être et son évolution.
© 2009 Bertrand Duhaime (Douraganandâ)
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les coups de coeur

Maître

de Sagesse

Auteur Un-connu

Si tu te contentes de boire l'eau de mon puits, demain tu mourras de soif, soit parce que j'ai fermé la porte, soit parce que je suis en voyage.

Si tu veux étancher ta soif, creuse ton terrain et tu trouveras la source car elle est en toi.

Creuse ton puits, ainsi tu auras toujours de l’eau partout où tu iras.

Le puits est en toi,

la source est en toi.

Cherche et tu trouveras le trésor qui t’enrichira.

N’oublie jamais que celui qui compte sur la richesse d’autrui est semblable à celui qui fait un beau rêve dans lequel il reçoit beaucoup d’argent, et qui constate au réveil que sa poche est vide. Le bien des autres est pour nous comme la fortune d’un rêve.

Cherche en toi et tu trouveras.


CRÉER DE LA LUMIÈRE À PARTIR DE RIEN

A sa manière, Raymond Devos avait eu l’intuition de la nature ambiguë du vide, en expliquant dans un sketch que « rien … ce n’est pas rien. La preuve c’est qu’on peut le soustraire. Exemple : Rien moins rien = moins que rien ! Si l’on peut trouver moins que rien c’est que rien vaut déjà quelque chose ! On peut acheter quelque chose avec rien ! En le multipliant. Une fois rien … c’est rien. Deux fois rien… c’est pas beaucoup ! Mais trois fois...


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LE POINT ZERO ET CHAMP AKASHIQUE

Le champs de Cohérence akashique Les mystiques et les sages nous informent depuis longtemps qu’il existe un champ cosmique reliant tout à tout au plus profond de la réalité, un champ qui conserve et transmet l’information, connu sous le nom de «champ akashique». De récentes découvertes en physique quantique indiquent: celui-ci est réel et il a son équivalent dans le champ du point zéro qui sous-tend l’espace comme


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LES CHAMPS DE TORSION PRODUIT PAR LA CONSCIENCE EST LA CLÉ DE LA « THÉORIE DU TOUT »

Les champs de torsion, la clé de la « Théorie du Tout » incluant la conscience On attribue généralement la première recherche concernant la découverte du « champ de torsion » appellée aussi « 5ème force ou élement », au russe le Pr Mychkine dans les années 1800. C’est un collègue d’Einstein, le Dr Eli Cartan qui a le premier appelé cette force champ de « torsion »

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LA LUMIÈRE D APRÈS L'ARBRE SÉPHIROTIQUE

D’après la tradition Kabbalistique, la lumière est née dans Ain Soph Aur (Lumière illimitée), qui lui-même est né dans Ain Soph (L’infini), qui lui-même est né dans Ain (Vide absolu). Cette lumière illimitée se manifeste comme une étincelle...


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LA MEDECINE LUMIERE -1

La Médecine Lumière Commençons par quelques définitions: Qu'est ce qu'est la médecine: La médecine de type occidentale est la science et la pratique étudiant l'organisation du corps humain (physique, qq fois psychologique), son fonctionnement normal, et cherchant à le restaurer la santé par le traitement,.


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LE LIVRE DE NOE OU LA MEDECINE INDIENNE

Originaire de l'Inde, la médecine Indienne, ou médecine orientale, est un système médical complet et cohérent, tout comme le sont la médecine occidentale ou la Médecine traditionnelle chinoise, par exemple. Il est considéré comme le plus ancien système médical de l'histoire humaine. La tradition indienne fait remonter ses débuts à 5 000 ans, même 10 000 ans. Toutefois, les écrits sur lesquels repose ce savoir médical..

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LA TRADITION PRIMORDIALE -2

Tradition Primordiale et Torah de Sion : Aux source de la Kabbale Originelle. Mission d’un Peuple Élu pour la réaliser Les premières questions que nous poserons dans cet exposé, sont les suivantes: Y a-t-il véritablement une Mission d’Israël parmi les Nations ? La réponse est catégoriquement: Oui! Et elle ait été préfigurée par le Patriarche Abraham, ancêtre du peuple d’Israël, et des Juifs, à qui Dieu promis la Terre d’Israël en Héritage...
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L ÂME HUMAINE, SELON LA PHYSIQUE QUANTIQUE

Boris Iskakov est né le 14 novembre 1934 à Magnitogorsk. En 1957, il a achevé ses études à l’Institut de techniques physiques de Moscou. Auteur de la théorie des réactions en chaîne dans l’économie, il a consacré une série d’ouvrages à l’application des méthodes mathématiques en agriculture. Docteur en économie, Boris Iskakov étudie depuis quelques années les méthodes statistiques et quantiques servant à modéliser les processus qui s’opèrent...
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LE CORPS RÉCEPTEUR DE VIBRATION ELECTROMAGNÉTIQUE

La médecine occidentale est une médecine symptomatique, qui s’intéresse plus aux conséquences qu’aux causes. L’approche réductionniste de la médecine occidentale Les médecins aujourd’hui sont éduqués pour répondre de façon chimique à une extraordinaire diversité de symptômes, dont la plupart procèdent de mécanismes ...




LE TEMPS QUANTIQUE DANS LA KABBALE 2

Lumière Sans Fin (Ohr Ein Sof) et Récipient Primordial : la Vraie Réalité La réalité du 1% Toute cette réalité où, souvent, vous avez l’ impression de marcher sur une route qui ne conduit vers nulle part, où vous faites l’expérience de l’exil intérieur, de la relativité de tout, du manque de points de référence absolus, la Kabbale l’appelle la réalité du 1%. C’est une réalité où justement existent le temps, l’espace, le mouvement, ce qui...

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LUNE DE SANG, LA FIN ET LE DÉBUT DE NOUVEAU TEMPS

Lune de sang Le livre de la Genèse dit que DIEU utilise le soleil, la lune et les étoiles pour des signes et les saisons. De tels exemples peuvent être trouvés dans la Bible, d ailleurs le calendriers juifs et basé à la fois sur le calendrier solaire et lunaire. Or il va apparaitre ces années des Eclipses 2014 et 2015, pendant les fêtes juives appelées les Tetrades, au cours desquelles, à chaque fois, il s’est passé un évènement...

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À la différence de l’espace, le temps est une dimension incontrôlable. Qu’on le veuille ou non, la flèche du temps semble dirigée invariablement vers le futur. « Nous ne nous baignons jamais deux fois dans le même fleuve », précisait Héraclite. Plus de deux millénaires se sont cependant écoulés depuis cette affirmation du philosophe grec. Aujourd’hui, à l’heure de la science atomique et de la conquête spatiale, notre regard sur le cosmos...