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vendredi 6 mai 2016

Le féminin sacré dans la tradition juive

Le Féminin Sacré ou la capacité à actualiser nos potentiels

par Rachel Cohen (entre parenthèse qq explications de votr serviteur)

Rachel Cohen est psychanalyste, chargée d’enseignement auprès d’élèves ingénieurs. Elle est l’auteure de nombreux articles.

« Il est interdit de désespérer » Rabbi Nahman

Prélude : Kabbale et Féminin?

Il existe dans la pensée juive une approche traditionnelle : la Qabale. L’un des piliers de la Kabbale, l’arbre des 10 sephiroth ou « arbre des dix lumières «récapitule et décline à la fois les différents aspects de la création.
Sa structure, faite des émanations divines, représente la trame mystérieuse de la création, de même que celle de l’être humain.
Il comporte dix sephiroth : les dix lumières.
Daat, la sephira secrète, invisible, désigne en hébreu la connaissance.
Daat est le résultat du mariage:
- de la sagesse (Hochmah, le P-ere, le soleil, le principe actif) et
- de l’intelligence (Binah, la M-ère, la lune, le principe passif) en un lieu inconnu de nous-même.

En ce sens, la Qabale n’est pas une érudition, bien que les descriptions ou tentatives d’explication de ce qu’est la Qabale soient nombreuses (1).
La notion de féminin, a fortiori de féminin essentiel (2), dans la Qabale ne se laisse pas aisément saisir par les approches traditionnelles. Le mot « féminin » s’emploie la plupart du temps pour qualifier ce qui est considéré comme caractéristique de la femme selon une image stéréotypée.
La Qabale est accueil, qualité essentielle du Féminin (3).

"Leqabel" en hébreu signifie recevoir. En arrivant à l’hôtel en Israël, on se rend à la qabala, la réception. Et votre « cabas » accueille vos provisions…! Le qabaliste n’est pas un savant, mais un chercheur. Il ou elle est constamment en train de lire les textes et d’interpréter. L’interprétation, loin d’être futile, est créatrice, c’est même une attitude fondatrice de l’humain.

Au cœur de la Qabale se trouve l’Arbre des Séphiroth, l’Arbre de Vie, »qui mesure 500 ans de marche… ». Il symbolise la vie, il personnifie Dieu lui-même, le Créateur et ses forces créatrices.
Une sephira est donc un contenant.
Chaque sephira est à la fois féminine et masculine. Elle est féminine en ce qu’elle reçoit et masculine en ce qu’elle donne. En voici une bonne image, lorsque, dans un mariage, les mariés construisent une « fontaine de champagne » à l’aide de coupes posées les unes sur les autres en pyramide : le champagne versé dans la première coupe va s’écouler de coupe en coupe jusqu’en bas.
Pour créer le monde, D. envoya sa lumière, l’éclair étincelant : certains vases, les Sephiroth du « haut » de l’Arbre, résistèrent, d’autres furent brisés, le dernier, Malkhout, fut seulement fêlé. Ce fut la brisure des vases, qui déplaça l’ensemble des éléments du plan divin. Or, les vases furent brisés car ils refusèrent d’accueillir la lumière.
Il s’agit, pour les êtres humains en général et pour les juifs en particulier, de réparer cette brisure des vases, c’est le temps, ou l’espace du tiquoun, de la réparation, c’est le « travail » de l’homme. Les étincelles de lumière (288 pour être précis, disent nos sages) (4), restèrent collées aux tessons, et se mélangèrent à eux. Elles formèrent ainsi, pour une part, les « klipoth », les écorces.
Lors de la brisure des vases, les lumières furent séparées des réceptacles, telle l’âme du corps. Un peu de puissance spirituelle fut laissée en eux afin d’aider à la réparation (Tiquoun) du monde d’avant la brisure, appelé Atsilouth.
Cette puissance est représentée par les 288 étincelles, demeurées dans les réceptacles. Elles sont issues de la « Lumière Forte » cachée dans « l’utérus » de la Mère Binah (3ème sephira : intelligence) source de tous les jugements, comme le mentionne le Zohar.
Nos sages disent que pour ouvrir la mer lors de la fuite en Egypte, Moïse unifia tous les contraires de Hessed et de Gevourah, la Miséricorde et la Rigueur, en établissant un équilibre entre les colonnes de droite et de gauche de l’Arbre des Sephiroth. C’est pourquoi le verset 21 (Exode 14) précise « Moïse étendit sa main sur la mer, et l’Eternel fit reculer la mer, toute la nuit, par un vent d’Est impétueux… ». Le souffle d’Est symbolise la sephira Tipheret, la beauté, en tant qu’elle est capable sur la colonne du milieu qui s’étend de l’origine (du levant : Kether la couronne) à la fin (au couchant : Malkhout le royaume) d’harmoniser la bonté absolue de Hessed et la rigueur du jugement de Gevourah afin de faire surgir ladouceur.
« … Comme il est dit, les eaux se rassemblèrent en un lieu, par l’appel mutuel… des colonnes de droite et de gauche » (Sefer Raziel 25a.)
Réparer la brisure des vases, faire le tiquoun, revient à libérer ces étincelles de lumière.
Pour cela, il faut tout d’abord prendre conscience que recevoir la lumière et accueillir la lumière sont deux niveaux de conscience différents, pour arriver la douceur (5).
Ainsi, la problématique est posée : nous sommes en exil, nous recevons tous la lumière, mais l’accueillons-nous ?
Depuis la nuit des temps, cette capacité d’accueillir est associée au Féminin.
Il me revient un souvenir de mon enfance : j’étais intriguée par une phrase qui accompagnait la reproduction d’un tableau « Rachel pleurant ses enfants…(6), où l’on voyait une femme éplorée, cheveux épars… inconsolable.

Le Féminin est inconsolable.

Or le Féminin est la dimension essentielle de la qabale. Rachel a le cœur ouvert.
Pour bien comprendre l’importance du cœur en hébreu, il nous faut préciser ceci : la première lettre du premier mot du premier paragraphe du premier livre de la Torah, dont nos sages nous disent qu’elle contient toute la Torah, le Beth de Berechit, forme, avec la dernière lettre du dernier mot du dernier livre, le Lamed de Israël, le mot LEV, le cœur.
La Torah toute entière est contenue dans le cœur. La Torah sans le cœur est inutile.
Dans l’Arbre des Sephiroth, le cœur est une coupe : c’est la Sephira Tipheret, la beauté, sephira centrale dans laquelle se déversent toutes les autres. La beauté en Tipheret, c’est le cœur ouvert.
Les femmes de la Bible, en particulier les matriarches, sont presque toujours « toute beauté » : mais il est souvent trop tôt pour les épouser.
Jacob rencontre Rachel, au puits: il n’est pas encore ouvert, « le jour est encore long, il n’est pas l’heure de faire rentrer le bétail » (Genèse chapitre 29, versets 7 et 8).
Epouser Rachel revient à épouser son Féminin intérieur. Mais il est trop tôt. Jacob devra attendre 7 ans, et commencer par s’unir à Léa, sa sœur aînée, dont le nom signifie « fatiguée », elle est celle qui a les yeux malades. Laban, leur père, usera de ruse pour arriver à ses fins et Jacob travaille 14 ans pour son beau-père avant de partir avec Rachel.
Le chemin est long, plein d’errance(s), labyrinthique(s) avant d’arriver en Tipheret, le lieu des noces, de l’union des contraires, de l’ouverture du cœur, de l‘accueil.

Recevoir la lumière et accueillir la lumière est ouverture du cœur

Se faire coupe, c’est recevoir, s’ouvrir sans se briser. Que se passe-t-il si l’accueil de la lumière ne se fait pas?
Nous nous proposons d’explorer ce qu’implique cette dimension d’accueil, ou de refus, de la lumière divine sur différents plans : psycho-religieux, symbolique et spirituel.
Nous serons amenés ce faisant à situer la dimension spécifique du Féminin dans la qabale, tout d’abord, en la différenciant de la Shekhina, mais peut-être ce chemin réserve-t-il quelques surprises… Lecteur, laissons-nous saisir…
Dans son beau livre « Isha, dictionnaire des femmes et du judaïsme »(2001 – Calmann-Levy) Pauline Bebe, première femme rabbin de France ordonnée en 1990 à Londres, dit qu’elle « ne sait si le fait d’être une femme a influencé sa manière d’appréhender les problèmes humains ».
Et elle ajoute : « je pense qu’il est encore trop tôt pour définir le « féminin » (c’est l’auteur qui souligne) dans des termes libérés de tout schéma patriarcal (7).

Ish et Isha : féminin et masculin mêlés, deux parts de nous-mêmes.

Le féminin en hébreu se dit Nekeva, d’une racine qui veut dire : trou.Le féminin, c’est le trou qui peut être abysse ou ressource.
Au-delà de l’aspect trivial qui pourrait choquer de prime abord, cette relation « féminin / trou » autorise une approche plus précise de cette notion du Féminin dans la qabale : avant d’aller plus loin, rappelons que le masculin se dit Zakhor, fondé sur la lettre Zaïn, sexe et arme, à la fois.
Ce mot prononcé Zakhar, signifie « se souvenir » : faire oeuvre mâle serait donc, en pénétrant son Féminin intérieur, se souvenir de l’étincelle divine, du noyau divin fondateur de l’être.

Comment le Féminin est-il représenté traditionnellement?

Dans l’ancienne Chine, entre autres, car ces archétypes sont communs à de nombreuses traditions, la dualité Yin/Yang présente le Yin, féminin, comme sombre, humide, frais, inconscient, lunaire, par rapport au yang, masculin, lumineux, sec, chaud, conscient, solaire…
Le féminin est associé à l’obscurité, à l’autre côté des choses,souvent caché ou secret, aux grottes, temples-grottes ou cavernes…, là où a lieu l’initiation, souvent à l’aide de contes…, là où il faut descendre…
Chez les Dogons, on ne conte que la nuit. Conter le jour rendrait les femmes stériles.
La « parole huilée » prend sa source dans le réservoir des contes qu’est le pancréas, et elle émerge comme un tapis tissé de couleurs qui chatoient… La forme du conte, analogique et poétique, en sollicitant l’indicible, permet la transmission de la dimension tacite (8), de la connaissance.
Rabbi Nahman (9) de Bratslav a lui-même fini par composer treize contes célèbres, pour transmettre sa sagesse à ses disciples. On peut dire que le conte est la façon la plus compacte de faire passer des connaissances complexes. Les contes de Rabbi Nahman consistent en des enseignements condensés et concentrés.
Il pensait ainsi réussir son enseignement sous une autre forme qui lui permettrait d’entrer profondément dans les cœurs. La littérature qabaliste est la source la plus importante des contes de Rabbi Nahman et elle en constitue une clé fondamentale. Son travail littéraire et artistique est un travail de précision où même les détails les plus insignifiants (apparemment) et ceux qui sont presque imperceptibles à l’œil, pourrait-on dire, si on comparait ses contes à un tableau, sont traités avec autant de minutie que les autres.
Ces contes sont destinés à transmettre un enseignement, de sorte que, pour l’auteur, la signification du contenu a plus d’importance que la forme littéraire. Le dernier de ces treize contes, peut-être le plus important, « Les sept mendiants » fut écrit six mois avant sa mort.
Rappelons que 13 en hébreu est le nombre de l’amour (10). Le conte constitue en lui-même un acte visant à restaurer l’harmonie cosmique, qui libère les étincelles de sainteté prisonnières dans le trouble du monde en même temps que le sens se dégage et permet d’agir juste.

Le don de l’histoire

Il était une fois un vieux sage qui, sur le point de mourir, réunit tout le village :
 » J’ai servi pour vous d’intermédiaire pour la pluie, pour les récoltes, pour la santé et la fécondité, mais quand je ne serai plus là, vous allez devoir agir par vous-mêmes. Vous connaissez l’endroit de la forêt où j’invoque D. ieu… Tenez-vous en ces lieux et faites de même. Vous savez allumer le feu. Vous savez dire les prières. Faites tout cela et D. ieu viendra ».
Après la mort du vieux sage, la première génération suivit ses instructions à la lettre, et D. ieu vint à chaque fois.
A la deuxième génération, toutefois, nul ne se souvenait de la manière dont le vieux sage avait appris à allumer le feu, mais les gens se tenaient à l’endroit dit dans la forêt et récitaient les prières. Et D. ieu venait.
A la troisième génération, il n’y avait plus personne pour se remémorer la façon d’allumer le feu, ni le lieu où se rendre dans la forêt, et l’on avait oublié jusqu’aux prières. Mais il y avait quelqu’un qui se souvenait de l’histoire et la racontait à voix haute. Et D. ieu venait toujours.
Tant qu’il resta au moins une âme pour raconter l’histoire, D. ieu vint, et protégea le village. Et aujourd’hui encore, l’histoire se transmet… (Conte hassidique).

« Faites des études de mes prières et de mes prières des études », disait Rabbi Nahman.
Le Féminin est à proprement parler la capacité à actualiser l’ensemble de nos potentialités, situées dans un lieu encore inconnu de nous-mêmes, dont la rationalité nous sépare souvent.
Il faut d’abord y croire pour aller voir.

La foi ou Emounah

Le mot hébreu pour foi est emounah, faire confiance. Abraham eut foi en la promesse divine, avoir un enfant alors que sa femme était nonagénaire.
Le Féminin est une dimension verticale (reliée au Divin) de nous-même, ce n’est pas la féminité qui caractérise le fait de se situer par rapport à l’homme.
Le Féminin en tant que notre dimension créatrice, notre capacité à nous enfanter nous-même à chaque instant, implique la rupture, lesaut dans l’inconnuIl faut la foi pour cela…
Dans la qabale, le Féminin, c’est la rigueur, la Gevourah. Il est une dimension émissive. Mais la rigueur n’est pas la rigidité, la rigueur et la souplesse forment une « monture », bien différente du binôme rigidité et mollesse. La souplesse de la loi est traversée par la lame de la rigidité du principe.
La vision, dont le symbole est l’aigle, est un attribut du Féminin.C’est, de plus, une vision instantanée : voir et voir tout de suite, comme l’aigle qui plane très haut dans le ciel aperçoit de son oeil perçant un minuscule mulot et fond sur lui instantanément. Il y a écrasement du temps. Le discernement en découle, qualité lui aussi du Féminin essentiel, il se situe en amont du choix qui préside à toute décision.
Rappelons que dans l’arbre des Sephiroth, Hochmah, la sagesse, et Bina l’intelligence sont respectivement père, aba et mère, ima, divins.
La sagesse est donc masculine et l’intelligence féminine.
Dans le monde de l’exil qui est le nôtre, il y a eu croisement de ces valeurs, l’intelligence est devenue « masculine » (desséchée, rationaliste, sans cœur) et la sagesse s’est « féminisée. »
L’audace est une autre qualité du Féminin, elle implique la vision des étapes du chemin à parcourir, la conscience de ce qu’elles exigent (les risques contenus, par exemple), et le choix de s’engager quand même.
L’audace est souvent liée, dans la Bible, à des figures féminines. Telles Tamar, déguisée en prostituée séduira son beau-père qui l’avait laissée veuve et contribuera ainsi à la naissance du Roi David, ancêtre du Messie, ou Judith qui va égorger Holopherne, sauvant ainsi son peuple. Mais cette qualité du Féminin essentiel n’appartient pas qu’aux femmes.

Féminin et Maternel

Le Féminin n’est pas le maternel, bien qu’il comporte une dimension d’accueil.
Autant le Féminin dans la qabale, est rigueur et dimension émissive capable d’accueillir la lumière, autant le maternel est une dimension horizontale, certes indispensable quand elle est juste c’est-à-dire protectrice et respectueuse de l’autre.
Notons que le masculin, pour être juste, c’est-à-dire protecteur, a lui aussi besoin de cet aspect.
N’oublions pas que la dénaturation du Maternel est la possession,lorsque l’espace de l’expression du besoin ou du désir n’existe plus et qu’il est immédiatement comblé.
Tandis que la dénaturation du Féminin est la séduction (bien qu’il existe une séduction juste, nécessaire pour exister, mais cela nous entraînerait trop loin…), là aussi comme un moyen de posséder l’autre, de se l’approprier. Rappelons que ce champ est investi avec autant de talent (si l’on peut dire) par les hommes que par les femmes.
Dans la verticalité, le féminin, symbolisé par la femme (et nonappartenant à la femme) a l’ingérence.
La Qabale parle de la Force du Féminin, qui est située dans l’utérus de Bina, comme nous l’évoquions plus haut.
Analogiquement, le chevalier, un genou en terre devant la Dame, ou la carte de la Force, qui dans le Tarot représente une femme dominant un lion à ses pieds, en sont des illustrations, même si dans l’horizontalité, c’est-à-dire le quotidien, c’est l’homme qui domine.
C’est un peu comme chez les Chinois, ce qui est yin ou yang l’est aussi en fonction du contexte : l’homme est yang, la femme est yin. Mais dans une posture sexuelle où la femme se trouve au-dessus, elle devient yang car elle a le dos tourné au ciel. Subtilité d’intégrer chaque situation… en fonction des champs de conscience où elle se joue.
Il n’en reste pas moins que ces deux dimensions (verticalité / horizontalité), si elles sont un « vivre juste » en relation avec le divin et avec l’autre (ce qui implique paradoxalement une distance nécessaire qui est l’espace du désir) et non un « collage » fusionnel (notamment dans le couple) s’articulent et autorisent l’ouverture du cœur.

Shekhina et Féminin

Disons-le d’emblée, la Shekhina n’est pas le Féminin essentiel.
Le mot Shekhina vient de la racine shin kaf noun : être présent, résider, et il est souvent traduit par « présence divine ».
Cette racine forme aussi le mot shekhen, qui signifie « voisin ». Deux voisins sont très proches, mais séparés par un mur, donc à la fois proches et séparés. Par analogie, ce terme évoque la distance radicale du divin et sa proximité.
La Shekhina est l’expression de la difficulté à parler du Divin dans un langage humain. Son lieu de résidence est le sanctuaire (Exode 25:8). Pourtant D. est partout, sa présence ne se limite pas à un lieu :« Le Saint, béni soit-Il, est le lieu (11), du monde, mais le monde n’est pas son lieu » (Gen. R. 68:8).
Le « tsimtsoum hashekhina« , « rétrécissement de la Shekhina » indique la Présence Divine en un endroit bien particulier, bien qu’elle ne se retire pas d’un autre. La Shekhina accompagne Israël, elle est au milieu du peuple, elle partage la douleur, réconforte les malades, aide ceux qui sont dans le besoin ; elle est compatissante.
Nos actions, nos pensées, si elles sont justes, la font descendre et résider sur terre, et dans le cas contraire la font disparaître. Elle est un abri, un refuge, on dit par exemple « sous les ailes de la Shekhina ».
La Shekhina, en tant que « présence divine » sur la terre, serait donc le désir de D. pour l’homme.
N’oublions pas que dans la Bible, le récit est souvent relaté du point de vue des hommes uniquement. Toute la Bible est au masculin, le langage y est propre à l’expression de l’ordre patriarcal.
Or l’hébreu puise sa force entre autres, dans le fait que chaque mot est une brique de la pensée, contrairement à nos langues qui ne font que traduire la pensée.
En ce sens, on peut dire que la pensée n’est pas dans le cerveau, elle est dans le langage.
Le langage peut libérer, il peut aussi enfermer la pensée dans les images. « Dénoncer l’idolâtre des mots lorsque l’image est prise pour la réalité et la modification de cette image semble être une atteinte à la réputation de D. » (Pauline Bebe « Isha, dictionnaire des femmes et du judaïsme p 347.) Dans ce langage, il n’y a guère de place pour l’approche et l’expression du Féminin.

La lettre Vaw (le clou), lettre centrale de la Torah, l’homme, « clou » de la création

L’homme est le lieu, l’espace de rencontre de deux désirs : le désir de D. pour l’homme et le désir de l’homme pour D.
L’homme est au Ciel/Terre, disent les Chinois, il est le clou (vaw),lettre centrale de la Torah, de la création, en ce qu’il l’incarne en larécapitulant et en ce qu’il en est responsable.
Il faut à Dieu un témoin, Ed (ayin – dalet) pour exister.
Dans la calligraphie de la première phrase du « Shéma Israël… », prière essentielle s’il en est, ces deux lettres Ayin et Dalet sont de grande taille et se détachent donc.
Le Ayin est la dernière lettre du mot Shema et le Dalet est la dernière lettre du mot sacré Erad, dernier mot de cette phrase, nom sacré de D. dont il est dit que le prononcer en mourant sauve l’homme.
Les deux mots qui encadrent le vaw au centre de la Torah sontDarosh et Darash, scruter et discerner.
L’importance de l’interprétation est ici indiquée, elle-même liée audiscernement et à la vision (12)toutes deux qualités du Féminin essentiel.
La vision permet de choisir, donc de décider (en effet, pour choisir, il faut voir clair au moins entre deux choses). La justesse des actes en découle.
Les grands maîtres de la Qabale tels que Rabbi Nahman de Braslav, le Baal Shem Tov, le Maguid de Mezerich autorisent à travers leurs récits et leurs contes, la verbalisation de la dimension tacite (13) de la connaissance qui est, par essence même, de l’ordre du Féminin, et donc difficile à verbaliser. Leur approche sollicite l’indicible, ce qui est utile quand la finalité est de transmettre.
« Tout ce qui est expliqué ne vaut pas la peine d’être dit », dit Lao Tseu, et Tchouang Tseu précise : « Celui qui parle a quelque chose à exprimer. Mais ce quelque chose n’est jamais entièrement déterminé par la parole « . Les deux « Tseu » (sages) s’expriment vers -370 av. JC…
Dans le même sens, René Char, grand poète contemporain, nous dit :« Les mots qui vont surgir savent de nous ce que nous ignorons d’eux ».
L’amour, l’amour de l’homme pour D., est lié à cette dimension dutacite qui appelle : il faut retrouver « la princesse perdue » (cf. le conte « La Princesse disparue » de Rabbi Nahman) mais l’homme qui la cherche se rendort pendant 70 ans, car il a 70 niveaux de conscience à intégrer pour arriver au royaume du Dôme d’Or où se trouve la princesse ; ou bien, dans un autre conte, le 13eme, le plus célèbre, intitulé « Les 7 mendiants », on voit la source se languir de la montagne et la montagne qui a soif de la source, mais dès qu’elles s’aperçoivent mutuellement, elles s’éloignent l’une l’autre. « Le cœur chante pour la source, la source chante pour le coeur » (conte « Les 7 mendiants », 4, Rabbi Nahman).
Car la force du Féminin qui couve dans l’utérus de Bina (Bina signifie justement, souvenons-nous-en, le discernement), comme nous l’avons vu plus haut, n’est pas fondée sur la proximité.
Presque, « au contraire » (encore que !), elle est animée par la nostalgie du Rien (Ayin écrit ici avec un aleph : le point d’en haut « qui est et qui n’est point »). Elle est le mouvement même de l’évolution de l’homme : ce mouvement est naturel, comme celui de la plante qui se tourne vers la lumière.

La force du Féminin, force du désir de l’homme pour D., désemprisonne la matière

Même contrariée, la dimension du Féminin Essentiel nous apparaît comme la force du désir de l’homme pour D. : elle désemprisonne la matièreElle a bouleversé la qabale.
Rappelons que la qabale, courant non rationaliste s’il en est, fruit d’une révélation (et non pas, souvenons-nous en, de recherches intellectuelles), prend de façon assez troublante, une place centrale en Europe vers le milieu du 16ème siècle. La vitalité de la qabale, que l’approche des sciences de l’époque avait étouffée, est alors décuplée au point que tout le judaïsme s’en trouve imprégné et influencé, à l’époque même du triomphe de la rationalité dans le monde non-juif (14). On assiste à partir de ce moment à une dissymétrie entre les mondes juif et non-juif.
La philosophie cherche aussi, à l’époque des « Lumières » à s’extraire, comme son nom l’indique, de ses dogmatismes propres, mais pour ce faire, elle se tourne vers la nature, tandis que les qabalistes, eux, se tournent vers l’Arbre des Sephiroth : il ne s’agit pas du monde physique, mais du monde symbolique. La qabale ne devrait pas être appelée « mystique juive ». C’est un savoir secret, qui demande à ne plus l’être (15). On peut être mystique sans être qabaliste et qabaliste sans être mystique.
La qabale perd son importance au milieu du 18ème siècle. Les qabalistes n’auront pas de successeurs en Europe de l’Ouest, mais en Europe de l’Est. On en finit avec l’idée d’une pensée révélée et la dissymétrie entre monde juif et non juif semble ainsi prendre fin. Aujourd’hui, on aurait tort de comparer la pensée qabaliste avec l’aspect fort, gagnant, de la raison scientifique.
L’homme moderne est rationaliste, mais il sera perdant s’il le demeure.
L’exil assombrit la connaissance. On a perdu la voie de la Recherche, on ne sait plus penser. Se réveiller du sommeil dogmatique, tel est l’enjeu. Ani Maamin(a). C’est un credo, un acte de foi.

As kol basar ! » Taisez-vous ! Zacharie (2-17)

Lorsque Jacob se sent près de mourir, il fait venir son fils Joseph et lui dit “J’aimerais que tu prennes mes restes et que tu m’enterres dans la caverne de Makhpela avec Abraham, Isaac, Léa, Rebecca, et il ajoute : j’ai besoin que tu saches que je te demande cela alors que je ne l’ai pas fait pour ta mère Rachel.
Tu pourrais peut-être croire que c’est parce qu’il pleuvait, c’était l’hiver, il y avait de la boue. Mais non, c’était le plein été, il faisait beau. Je ne l’ai même pas enterrée en Erets Israël, il y avait seulement encore 1, 2 km jusqu’à la frontière. Et moi je te demande de m’enterrer à Hebron ! Est-ce par négligence que je ne l’ai pas fait pour Rachel ?
Sache que c’est parce que D. me l’avait demandé… »
Rachel va être notre ambassadrice à tous.
Quand il y aura le rassemblement des exilés à la fin des temps, elle dira « Moi aussi je veux rentrer à la maison ». Et D. lui dira « Viens ! » « Je n’irai pas sans mes enfants » répondra-t-elle. Et D. l’écoutera.
C’est Rachel qui détient les clés de la fin de l’exil.
Elle est responsable de l’accomplissement de l’humanité dans le collectif. Jacob, avant de donner la vraie raison, l’ordre de D., élimine les raisons humaines qui auraient pu servir d’explications.
C’est le contraire que nous faisons tous sans arrêt. Et nous enfonçons un peu plus les étincelles de lumière au fond de leur prison de boue. Dans toute l’histoire, les gens n’entendent pas, ne voient pas, ne comptent pas avec D. Il n’y a rien à faire sauf une chose : « as kol basar ! “ “Taisez-vous !”
Je me suis toujours souvenue du tableau vu dans mon enfance « C’est Rachel qui pleure ses enfants… ». Aujourd’hui je sais qu’elle pleure parce qu’ils ne sont pas encore advenus ». Le Féminin est inconsolable ! Et Rachel veille…
Pour se consoler, il n’est que de lire la Torah. Partout D. y frappe à la porte. Il n’y a jamais eu autant de gens qui se rassemblent, des milliers de juifs sont désireux de Torah… C’est une époque unique, mais on est fatigué de l’histoire : elle a été très dure, alors on refuse d’y croire. On écoute le bruit du monde.
Il n’y a que la Emounah (16) qui sauve, ce que nous avons, en nous, planté en plein cœur, et qui vient de nos parents et grands parents… Et cela, ça provoque le bruit de Kol Dodi, la Voix du Bien Aimé qui se rapproche. Il va frapper de plus en plus fort.
Il n’y a rien de plus rationnel que la foi. Au début les sciences étaient uniquement un champ d’investigation. Aujourd’hui la science est relayée par les théories qui sont fondées sur les croyances. On pensequ’il faut aller dans telle direction, alors on continue dans ce sens.
La véritable finalité, construire le beith Hamiqdach, c’est bâtir le cœur de tous les juifs qui décident de se transporter là où D. les attend. Pour cela, point n’est besoin d’un billet d’avion. La Hagalout (17) finira quand les juifs l’auront décidé, quand ils auront trouvé la Neshamah, libéré les étincelles divines prisonnières des tessons et de la boue, désemprisonné la matière.
La fonction du Féminin, qui veille dans nos profondeurs,désemprisonner la matièrelibérer Isha, l’autre côté de nous-même,sera accomplie.
Un beau midrash raconte que quand D. nous a donné la Torah, tous les animaux se sont tus, les vagues se sont interrompues, le vent s’est arrêté…
« As kol basar ! »… Même les Malakhim (les Anges) se sont arrêtés.
« Anokhi Ashem ».
Dans le silence intersidéral retentit la Voix, forte et silencieuse à la fois : au-delà des différences sexuées, hommes et femmes écoutent, voient et se reconnaissent comme « créés à l’image de D., mâle et femelle il les créa » (Genèse 1-27).
Féminin et Shekhina se sont rejointes en nos cœurs, Rachel est consolée.
Rachel Cohen
30 Janvier 2006 – Bourgogne
1 « La kabbale » de Gershom Sholem (1974, Gallimard), pour n’en citer qu’une, proche de nous…
2 Validons ici le mot essentiel employé selon le sens donné par Saint-Exupéry : « L’essentiel est invisible pour les yeux. On ne voit bien qu’avec le coeur »
3 Nous écrivons le mot « Féminin » avec un « F » majuscule pour le distinguer du mot employé dans son acception courante. Il s’agit ici du féminin essentiel, objet de notre étude.
4 Pourquoi 288 étincelles de lumière ?
Le nombre 288 tient une place importante dans la Qabale. il apparaît entre Hessed et Gevourah, quatrième et cinquième sephiroth. La quatrième sephira s’appelle en effet « Hessed » (reth – samer – dalet) (bonté-miséricorde) et elle a une valeur numérique de 72 (8+60+4). Hessed est la sephira de l’absolue bonté; dans ses « Portes de lumières », Joseph Gikatilla la définit ainsi : « … Hessed a bâti le monde… Lorsque le monde fut créé avec Hessed, D. partagea Hessed pour ses Créatures… » (Shaarei Orah – Porte 7 ).
Dans l’Arbre des Sephiroth, Hessed fait directement face à Gevourah, son contre-poids, attribut de la rigueur et cinquième Sephira. Sa valeur numérique (guimel – veit – vaw – reich – hé) est égale à 216 (3+2+6+200+5). La sephira Guevourah exprime la Rigueur et la Force. Joseph Gikatilla la décrit ainsi « … Tribunal céleste, Gevourah… s’appelle ainsi en raison de sa puissance… » (Shaarei Orah – Porte 6).
L’union de Hessed et Gevourah introduit le nombre 288 (72 + 216). Ce nombre apparaît dans le premier livre des Chroniques (25-7). « Ils s’élevaient au nombre de 288, en comptant avec eux leurs frères exercés au Cantique du Seigneur, tous ceux qui étaient passés maîtres… » Il s’agit de David qui assigna les places et rôles dans le service du culte.
Il est aussi intéressant de remarquer que l’architecture du corps humain se compose de 288 éléments.
5 Qui implique la force – nous y reviendrons…
6 je pense que c’est le tableau de Nicolas Poussin, intitulé « Le Massacre des Innocents » (Il s’agit de l’illustration de Jérémie 31-15 « Ainsi parla le Seigneur : une voix retentit dans Rama, une voix … d’amers sanglots. C’est Rachel qui pleure ses enfants… »
7 « Isha, dictionnaire des femmes et du judaïsme » (2001 – Calmann-Levy) cf. pp. 15-16.
8 tacite signifie, dans le domaine de la transmission de la connaissance, su par le corps mais difficile à verbaliser
9 Rabbi Nahman de Bratslav (1772-1810), arrière-petit-fils du fameux Baal Shem Tov, est l’un des plus éminents Maîtres du Hassidisme.
10 L’amour, en hébreu, se dit « ahava », mot qui s’écrit aleph, hé, bet, hé, dont la valeur numérique est 13. Est-ce pour cela que le nombre 13 est un nombre porte-bonheur ?
11 ceci explique un des nom de D. : le Iieu (makom)
12 Cf. plus haut, page 9, nous avons situé l’audace comme qualité du féminin qui implique la vision des étapes du chemin à parcourir.
13 sur le sens de ce mot, voir note 5
14 cf. à ce sujet l’analyse d’Alessandro Guetta, professeur de philosophie juive à l’INALCO (Institut National des Langues et Civilisations Orientales).
15 Tandis que le mystique fait l’expérience personnelle de D.
16 la foi
17 l’exil
www.daat.fr : le site de Rachel Cohen
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La terre vue d’Apollo 17, image de la NASA.
La séphira Malkhuth

« ouvre mes lèvres, ma bouche rapportera ta louange » (Ps. 51, 17).
Malkhuth est la dixième Sephirah placée sur le Pilier du Milieu. Malkhuth est la terre, le monde physique, la corporalité, la matière.
Malkhuth représente la dernière étape de la Création et le dernier niveau des Sephiroth et des Mondes.
En Malkhuth, tous les mondes supérieurs se mêlent en une union et une harmonie parfaite.
Malkhuth complète le remplissage du vide et comme telle, elle est la plus éloignée de la lumière de Dieu, de l’Ain Sof.
Et cependant, Malkhuth est importante au sein des Sephiroth car elle représente l’ultime bijou de la Création.
Afin de créer l’univers, Dieu se contracta et c’est la contraction de Son essence en un point unique qui représente Sa volonté de Création. Ce point est le point d’origine de la contraction de la Lumière Divine dont émane la Création et Malkhuth est, en ce sens, le point de contraction originelle de Dieu.
Ainsi, Malkhuth est la dernière étape de la Création et, en même temps, son point d’origine. D’où la fameuse maxime kabbalistique « Kether est en Malkhuth et Malkhuth est en Kether ».
De tous les mondes, seule Malkhuth est matérielle et corporelle, tous les autres royaumes sont immatériels.
En Malkhuth, cependant, les opposés peuvent être unis les uns avec les autres. Ces opposés peuvent s’exposer l’un à l’autre afin de communiquer. Le potentiel de cette communication est dans l’Unité qu’elle sous-tend, Eh’ad : Unité, déjà présente en Kether et Hokhmah mais que seule Malkhuth réalise au niveau de la Création.
Malkhuth est la somme de toutes les influences des autres Sephiroth, elle représente un « héritage » qui nous montre le chemin de l’élévation et de nos aspirations. C’est en elle que nous sont offerts les outils – vocabulaires, images, concepts, idées – qui nous permettent d’élaborer notre élévation dans les mondes supérieurs.
Malkhuth est le lieu de résidence de la Shekhinah, la Présence Divine mystérieuse, la Fiancée de Dieu ou Fille du Roi.
Et le Zohar la mentionne parfois comme étant la Matrona : (Reine du Shabbath, du Samedi et de Saturne), figue féminine du Metatron.
Parfois elle reçoit aussi le nom d’Adonaï, Seigneur (Zohar I, 107a et II, 22b) car cette Sephirah participe à la nature de l’Un suprême de Dieu. Afin d’éviter toute confusion qui veut que l’on substitue Adonaï au Tétragramme, le nom divin complet associé à Malkhuth est Adonaï ha-Aretz,Seigneur de la Terre. L’autre Nom est Adonaï Melekh, Seigneur Roi, et l’on comprend mieux pourquoi Malkhuth est « le Royaume ».
L’arc en ciel est associé à Malkhuth ainsi qu’à la Shekhinah et comme l’affirme le Zohar (I, 71b), l’arc-en-ciel n’est pas seulement le signe du pacte établi entre Dieu et l’homme, mais c’est également l’apparence lumineuse par laquelle se manifeste la Présence Divine.
« La lumière environnante ressemblait à celle de l’arc-en-ciel qui resplendit en un jour de pluie » Zohar sur Ezéchiel I, 28.
En Malkhuth, nous sommes au début du chemin qui commence par la Porte de Yessod.
Emprunter le Sentier qui va de Malkhuth à Yessod est donc la première étape vers l’élévation dans les mondes supérieurs. C’est là le 32e sentier, le Sentier de Saturne qui est la planète de la discipline et de la récompense. Entreprendre le voyage demande à l’étudiant de dépasser les fantasmes du monde inférieur, les fantasmes sexuels, matériels, humains et leurs cohortes de doutes et d’illusions.
Malkhuth est la potentialité de toutes les énergies de la Création, mais une potentialité qui au niveau humain est limitée par la mort. Et cette limite nous est bien signifiée par le Tav ת, ou tavah, « limite ».
Dans le Tomer Devorah (p. 116), Cordovero nous dit de Malkhuth :
« La Sephirah dominante est alors la Nuit, qui est la mesure du Règne (Malkhuth) » et c’est la nuit que l’homme doit œuvrer au Tikkun et se lier à Malkhuth afin d’en réaliser l’accomplissement. L’homme se lèvera à minuit, se lavera les mains de la coquille (klippa) qui domine en elle, il dira la bénédiction (netilat yadaïm) et se parera de la Shekhinah en s’adonnant à la Torah. La nuit, le moment du sommeil de l’homme est le temps de la Mort, car le sommeil ressemble à la mort, et l’homme par la pratique de la prière (voir notre article sur la prière juive) se protège des influences de l’Arbre de Mort. Et l’Arbre de Mort est Malkhuth en tant qu’elle est séparée de Tiphereth, pendant la nuit où le soleil a disparu. Voir à ce sujet Zohar I, 35b : « Mais comme cet arbre (de la connaissance du bien et du mal) est l’arbre de la mort, celui qui en prend isolément meurt, car c’est le poison de mort qu’il aura pris ».
« Au cours de la première ascension amoureuse, l’âme défaille. C’est pour son bien. Il est justement question de cela dans les paroles de l’Épouse : « Ah, filles de Jérusalem, je vous conjure : si vous rencontrez mon bien-aimé dites-lui que je suis malade d’amour » (Cantique des cantiques 5, 8) », Jean de la Croix, Noche Obscura.

Et il est visible que l’identité de l’Épouse et de Malkhuth comme nous l’avons vu par ailleurs est une des clés de l’ascension de l’âme vers la Source. Union de l’homme et de la Shekhinah afin d’unir la Shekhinah à l’Un.

Extrait de Spartakus FreeMann, Nadir de Libertalia, 11 Adar 5765-30 Kislev 5769. – http://www.kabbale.eu

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Les 138 portes de la Sagesse 5 - Rabbi Haim Luzzatto - Ramhal


Les 138 portes de la sagesse - Porte 5

cours audio du Rav Mordékhaï Chriqui Chlita

Nous allons commencer le sujet des Séphirot. De la porte 5 à la porte 18, nous allons traiter des Séphirot. Toute la création s'est faite à partir des Séphirot et des lettres. Comme il est rapporté dans le livre de la création, le ''Sépher Yétsira'': ''les dix Séphirot et les vingt deux lettres forment les trente deux voies de la sagesse'' et c'est cela ''Béréchit'' ''beth Réchit'' deux ''commencement' qui sont deux ''sagesses''. Les trente deux voies se composent donc des dix paroles créatrices qui sont les dix formes de la pensée car il ne s'agit pas de la parole et des vingt deux lettres.
Les Séphirot sont des émanations qui peuvent être perceptibles ce qui n'est pas donné à l'infini d'être perçu. Nous avons d'une part l'infini dans la volonté sans but c'est-à-dire le pouvoir infini. Nous ne définissons pas l'essence de D-ieu, tout ce qque nous voulons définir n'est que la puissance de sa volonté. En tout cas, le ''Eïn Sof'' ne peut être perçu, par contre les Séphirot ont cette possibilité d'être saisies.
Le sujet principal de la H'okhma de la Kabbala, est les ''Séphirot''. Bien que le but de la H'okhma est de connaître l'unité de D-ieu, comment comprendre la direction du monde, comment tout tourne vers le but. Cependant le moyen qui va être utilisé pour comprendre et la création et la conduite est compris dans le concept qui s'appelle les Séphirot. C'est cela qui va nous permettre de réfléchir sur toute cette sagesse. On ne peut commencer à réfléchir sans les Séphirot.

Les Séphirot sont des émanations, des illuminations. En vérité on parle de l'expansion de la divinité. Ici, le Ramh'al parle des Séphirot en tant que divin car il y a une divergence chez les Kabbalistes: est-ce que les Séphirot sont de l'ordre du divin ou bien sont-elles de l'ordre des Kélim, des instruments que D-ieu utilise pour la création, pour la conduite.
Rabbi Moshé Cordovéro en conclusion dit que "les deux avis sont justes". Les Séphirot étant et divin et instrument. 
Le Ari Zal est allé selon cette voie, tantôt les Séphirot sont d'ordre du divin tantôt c'est de l'ordre des Kélim (receptacle). C'est en même temps Or (lumiere) et kéli. Ici, le Ramh'al fait aussi cette démarche. Tantôt il parle de divin et tantôt il parle de création de D-ieu. Lorsque l'on parle d'émanation, c'est la même chose que D-ieu en vérité comme la lumière du soleil ne provient que du soleil donc c'est le soleil. On ne peut détacher les Séphirot de D-ieu. Le Ramak donne l'exemple du charbon et de la flamme. Ici dans cette idée d'expansion, le Ramh'al parle du côté divin des Séphirot. 
Le terme de ''émanation'' ou ''illumination'' est un terme utilisé par défaut car il n'y a aucun terme pour désigner la divinité mais nous sommes obligés de lui donner un nom, nous allons choisir le terme qui est le moins éloigné. Pas le plus proche car tous les termes sont éloignés car matériels. Donc il n'y a pas d'autre choix que d'appeler les Séphirot: ''émanations''. Mais il faut savoir qu'elles ne ressemblent pas à une illumination. Lorsque nous exprimons la notion de voir c'est en fait la notion de compréhension que j'exprime par ce terme. C'est cela la définition d'une vision.
Les Séphirot ont un potentiel d'être vu, ce n'est pas obligatoire car il y a des Séphirot qui ne sont perceptibles par personne même par les anges ou par les âmes mais elles sont aptes et si elles ne sont pas visibles, cela ne veut pas dire qu'elles ont été réduites. L'idée d'être perceptible ou pas ne change rien à leur nature. Le fait de les percevoir est une possibilité mais pas une nature. On ne connaît pas leur nature mais on sait qu'elles peuvent être vues. Par exemple, la Guévoura peut être perçue par le moyen de l'or. Celui-ci peut définir la Guévoura. Le taureau aussi. Mais cela ne veut pas dire qu'il y a de l'or ou un taureau dans les mondes spirituels. Il y a une force qui se traduit dans un monde comme l'or ou comme le taureau. Cette Séphira de la Guévoura peut aller aussi dans la couleur rouge. Il y a plusieurs expressions de chaque Séphira. Mais sa véritable nature ne peut être saisie. Et même si elle ne se révèle pas, cela ne réduit rien à sa qualité et à sa nature.
Lorsque nous disons qu'il y a la possibilité de les voir, ce n'est pas du fait de leur nature. La Séphira n'enferme pas la possibilité d'être vue. Qu'est-ce qui lui donne alors cette possibilité d'être vue? C'est la volonté de ce qui fait agir la Séphira. La volonté de D-ieu qui fait qu'il y a la possibilité de percevoir une Séphira. La vision qui reflète de la Séphira n'est pas inhérente à la Séphira mais si l'on peut dire, elle n'est là que par accident. La vision est rattachée à sa volonté divine mais non à la nature de la Séphira. Ce n'est pas comme le diamant qui reflète une brillance qui est elle dans sa nature.
Pourquoi ne peut-on dire que la vision qui est perceptible de la Séphira, provient de la nature même de la Séphira? Car si elle était inhérente dans sa nature, alors il faudrait dire que les Séphirot ne sont pas nouvelles et nous savons que les Séphirot sont nouvelles. On arrive apparemment à une contradiction. Si nous disons que les Séphirot sont de l'ordre du divin, comment peuvent-elles être nouvelles? Ce qui est nouveau est créé et D-ieu est ''ancien'' et donc son émanation est ancienne comme lui. Comment peut-on dire alors que les Séphirot sont nouvelles? Car si nous disons que la vision des Séphirot est ancienne comme lui, comment se fait-il que l'on puisse voir un taureau maintenant? La vision devrait être toujours présente. Alors qu'est-ce qui est nouveau et ancien dans la Séphira? Qu'est-ce qui va être créé maintenant par D-ieu? Car nous avons dit que les Séphirot sont en même temps lumière divine et Kéli. On peut déjà répondre que le Or de la Séphira, son intériorité est de l'ordre du divin, c'est une expansion de la divinité qui se révèle. Par contre le Kéli est nouveau, à savoir la révélation. La Séphira de la Guévoura va s'exprimer à travers l'or, à travers le rouge. La Séphira du H'essed par le blanc. Cela est nouveau car il y a une Séphira du H'essed sans la couleur blanche. Elle a toujours existé, elle n'est pas nouvelle. Il y a une Séphira de Guévoura qui est maintenant rouge mais il y a la Guévoura sans le rouge. Le rouge, le taureau ou le blanc ne sont que les révélations des Séphirot. Le Ramh'al nous apprend ici que le Kéli c'est le révélateur mais la nature de la Séphira ne peut être saisie car c'est une divinité totale.
Si la perception de la Séphira était inhérente à elle-même, elle aurait dû toujours être là. Donc il faut dire que l'intériorité de la Séphira est divine et donc sans nouveauté. Seulement qu'est-ce qui donne la possibilité d'être perçue? C'est la volonté et elle leur a données ce qu'elle veut leur donner au moment du Tsimtsoum.

La nouveauté est le dévoilement au niveau des receveurs. Le Kéli est en fait un dévoilement pour le réceptacle. Le receveur va recevoir à partir d'une action à partir de la Séphira. La Séphira est divine mais ce qui va être perçu de la Séphira, n'est pas de l'ordre du divin. Il est en fonction de celui qui va recevoir. C'est moi qui voit l'or, le taureau le rouge...l'eau, la terre et les couleurs. Toutes ces perceptions ne sont que des nouveautés (ma propre perception, à partir de mes récepteurs ) à partir de ce qui est ancien. Ce qui est ancien m'échappe car c'est du niveau de la divinité par contre ce qui va être perçu qui est l'expression de la Séphira n'est que le Kéli, le révélateur de la Séphira. Donc lorsque l'on parle des Séphirot, on ne parlera que de ce qui va être dévoilé de la Séphira, de ce qui va être exprimé à partir de la Séphira. Donc nous allons parler de la Séphira en tant qu'instrument, en tant que Kéli et jamais de la Séphira en tant que divin car elle reste comme la divinité, imperceptible. Donc on peut appeler les Séphirot comme une lumière qui est émanée car c'est quelque chose qui reflète à partir de lui. Et nous, nous recevons à partir de quelque chose qui est ancien et ce que nous percevons est nouveau, c'est sa révélation. Au début il y a ce pouvoir infini que l'on appelle le ''Eïn Sof'', l'infini divin et maintenant il y a quelque chose qui se révèle de lui et cette même lumière qui se révèle de lui, se révèle par gradation donc de manière évolutive. Et c'est cela, les Séphirot, une gradation au niveau de la révélation qui va se révéler de lui. C'est ce que l'on appelle le <Tsimtsoum>. 
Donc nous avons le <Eïn sof-gradation-Séphirot> le Ari Zal les appelle <Eïn sof-Tsimtsoum-Séphirot>. Au début il y a le ''Eïn sof'' qui est insaisissable, c'est le pouvoir absolu qui se révèle en agissant d'une manière évolutive donc graduelle, ce qui permet de percevoir ses actions. D-ieu a créé le monde en dix actions. Car si l'action se passe d'un coup, elle n'est pas perceptible. Seule la gradation permet de percevoir une action. Toute la notion de Daat n'existe que parce qu'il y a une gradation, une énergie évolutive. Mais il faut le Daat pour arriver à la fin à la notion d'annulation.
Donc nous pouvons appeler les Séphirot, ''Or émanée''-''lumière émanée'' de lui, de l'insaisissable, imperceptible, provenant du pouvoir infini qui se révèle, les Séphirot étant la révélation de l'infini grâce au Tsimtsoum, cet acte qui est graduel.
Le Eïn sof ne se révèle jamais mais les Séphirot ont ce caractère de se révéler. Elles se révèle par la force de la volonté de D-ieu. Le Eïn sof n'a pas ce potentiel et donc c'est quoi le ''Eïn sof? C'est le ''sans fin'' ce n'est pas l'infini. C'est une définition par le négatif, nous définissons par ce qu'il n'est pas. Ce qu'il est nous ne savons pas alors nous retirons l'interprétation que nous pouvons lui donner. Nous ne pouvons parler de sa lumière car il n'y a aucun mot qui puisse exprimer l'illimité, on va lui donner quand même une définition approximative en retirant si l'on peut s'exprimer ainsi ce que l'on pouvait lui prêter et on va l'appeler le <Eïn sof>. Nous voulons retirer toute mesure à ce qui est avant la création. Nous pensons tous avec une fin. Une définition est en elle-même une limite, une fin.

Les Séphirot sont le moyen de percevoir l'imperceptible et tout ce qui est perçu vient des Séphirot. Toute la perception de la création ne procède que des dix Séphirot. Mais ce qui est de l'ordre d'avant la révélation, s'appelle le <Eïn sof>.

Les 138 portes de la Sagesse 4 - Rabbi Haim Luzzatto - Ramhal


Les 138 Portes de la Sagesse - Porte 4

Transcription d'un cours audio du Rav Mordékhaï Chriqui Chlita


L’idée principale du Ramh'al est le retour du mal au bien qui est la révélation de la fin. Non seulement le mal va être écrasé mais il va devenir le bien. Car dire que le mal a existé, qu'il a voulu se confronter à D-ieu et qu'il a été écrasé, cela veut dire qu'il a existé et que D-ieu a triomphé! Il y a beaucoup de questions sur cette manière de voir les choses. Le Ramh'al a réfuté cette idée mais c'est celle qui est acceptée par la majorité des sages d'Israël. Le Ramh'al dit que le mal n'a jamais existé même pour un moment car en vérité c'est un bien qui est voilé. À la fin, il y aura le dévoilement du pourquoi il a été révélé en tant que mal et alors il sera perçu comme bien. Le retour du mal au bien est mieux que le bien lui-même car c'est le but. Le dévoilement du bien n'est pas le but car la définition de l'unité est la transformation du mal en bien qui est la révélation qu'il n'y a rien d'autre que le bien. Le mal apparent n'étant qu'un bien en fait. Et c'est cela le dévoilement de la fin, la perception qu'il n'y a rien d'autre que lui.
En donnant à priori une place au mal et qu'il fait ce qu'il a à faire, son retour au bien va révéler son unité qui va devenir le plaisir des âmes. La notion de plaisir et d'amour n'existe pas chez les anges et il fallait un Tsimtsoum, un retranchement, un retrait, une absence et après un retour car il n'y a pas de différence entre le bien et l'unité. Qu'est-ce en vérité le bien? C'est se rassasier de la présence divine. Le rapprochement divin est le seul bien. La proximité de D-ieu est le véritable bien. Ce qui est proche de lui est bien et ce qui est éloigné de lui ne peut être appelé le bien. Mais en attendant, il y a eu le mal, le retranchement, le retrait, l'absence dans notre esprit. Nous nous comportons comme si la présence divine n'était pas avec nous. Mais à la fin, il se dévoilera que toute cette absence est véritablement le bien de tous. Car à ce moment, je comprendrai. Le dévoilement de cette sagesse va amener l'homme à comprendre comment D-ieu est la cause première, la cause intermédiaire et la cause finale, toutes les causes proches n'étant que de sa volonté unique. Et c'est cela le plaisir de l'âme, retrouver la cause première. L'absence de la connaissance de la cause, amène l'homme à la catastrophe. L'exemple d'un chercheur dans son laboratoire qui cherche et cherche, toutes ses recherches étant vouées à l'échec jusqu'au jour où il comprend la cause pourquoi cela ne marchait pas. Une fois qu'il connaît la cause, alors tout se met en place car il a trouvé la racine. Le Ramh'al défini la cause comme étant la racine. On dévoile par la fin le début, c'est cela l'unité de la fin. ‘‘Je suis le premier et je suis le dernier'' on a dévoilé son unité grâce au mal intermédiaire. Tout le mal est pour faire évoluer l'homme jusqu'à cette unité suprême. Tous les détails du mal ne sont que l'expression de l'unité. Le premier homme en six heures devait tout finir et le peuple d'Israël en 50 jours devait tout finir. Ce dévoilement peut se faire dans le temps. Ceux qui sont dans l'arbre de vie, dévoilent et raccourcissent toutes ces étapes, tous ces détails mais il faut qu'ils meurent et ce n'est que de cette manière uniquement qu’ils retournent à l'unité. Celui qui fait le Shéma du coucher retourne dans le fondement de la création, le puits d'où surgissent toutes les créatures. En fait, tous les jours, il y a cette mort. Le véritable plaisir est de percevoir qu'il n'y a pas de vie en dehors de cette unité divine. Mais l'homme ne peut prendre conscience de cela qu'au moment de son annihilation, une séparation de l'âme et du corps, annulation des forces dominatrices du corps. Ce n'est qu'à ce moment qu'il y a une prise de conscience de l'unité divine. Car tant que le corps a une vie, l'homme ne peut connaître le véritable plaisir qu'est le dévoilement de l'unité.
D-ieu veut que l'homme reçoive par mérite et non par cadeau, par la recherche et donc par le manque. Il faut qu'il fasse le Tikoun des six vecteurs, des six Séphirot inférieurs. Pour cela, D-ieu a mis le bien, le mal, la récompense, la punition, toute cette dualité. Mais en vérité, tout cela n'est que pour arriver au but final. Le milieu étant le voilement de sa face, qui est la conduite du salaire et de la punition, c'est la place à la dualité. Mais d'où procède le mal? D-ieu a évalué, mesuré et créé par étapes afin que la créature puisse pouvoir comprendre. Il a créé la création par une conduite qui s'appelle l'évolution et c'est cela le mal. Mais sans cette gradation, ce mal ontologique, nous serions tous des imbéciles car nous ne saurions pas comment la conduite fonctionne. Ce mode de fonctionne donne la liberté d'être un rebelle ou d'être un sage. C'est cela le Tsimtsoum pour le Ramh'al. Créer le manque afin de percevoir l'unité. Créer en dix séphirot la création et non en une seule, c'est cela le Tsimtsoum. C'est cela la différence entre l'infini et les Séphirot. Les Séphirot c'est l'action graduée, c'est la gradation. Ainsi D-ieu ne dévoile pas le but final de la création pour permettre à l'homme d'évoluer dans sa perception et d'atteindre ainsi par sa propre perception, le goût de l'unité divine. Et donc cette évolution est le bien parfait, la dualité, le mal ontologique est le bien parfait. Ce mal qui retarde la fin étant voulu par D-ieu. Le mal étant perçu comme mal uniquement lorsque l'on s'arrête à l'action elle-même sans voir le but, sans ressentir qu'il me rapproche de la fin. Mais ce mal est là pour me faire ressentir de plus en plus la proximité divine. Qui transforme alors ce mal ontologique en souffrance? Notre perception du moment.
Toute la réalité du service divin et de l'histoire doit être parfaite dans les détails selon la profondeur de la pensé divine, sans qu'aucun détail ne soit laissé au hasard. Il n'y a ni hasard ni permission, ni acceptation. Tout ce qui arrive est à priori, calculé et volontaire. Par l'évolution, l'homme accompagne D-ieu dans son projet mais en s'arrêtant à chaque événement, l'homme dévoile le mal et par cela, il a l'impression de se désolidariser du programme. Seul celui qui ne voit pas l'événement en tant que but final, en voulant se l'approprier, se relie avec la conduite divine dans la création. Mais celui qui veut prendre, qui veut vivre l'événement du moment comme éternel, alors il matérialise le mal dans ce monde. Celui qui veut vivre le moment présent pour lui-même sans vouloir le rattacher à la proximité divine et son but, approfondit le mal dans le monde, exprime ce mal.
La véritable modestie est de vivre le moment présent dans ce but final qu'est l'unification avec l'unité divine et non pour se l'approprier.
Tout le but ultime, la cause et la raison d'exister est le dévoilement de l'unité divine à travers toutes les actions et les événements. Son dévoilement est le bien suprême. Et c'est quoi ce dévoilement? C'est de comprendre que D-ieu est la cause de toute chose. Le bien qu'il nous octroie est la proximité divine. Rien ne peut s'insérer entre lui et la proximité divine. Tous les événements les plus terribles ne sont rien lorsque la connexion est établie entre l'homme et D-ieu. Apparaît alors le règne absolu de son unité. Et alors on comprendra la perfection par la perfection elle-même et non par son contraire. Il faut atteindre cette connaissance qu'il n'y a rien d'autre que lui, rien d'autre que sa perfection. Le Tsimtsoum est la possibilité laissée à la liberté et au travail des créatures. Lorsque l'on parle de l'unité au niveau potentiel, par rapport à lui-même, il n'y a pas besoin du mal pour percevoir l'unité divine, il n'y a pas besoin du manque et de l'espace engendré par le Tsimtsoum. Mais le dévoilement de son unité en acte, le fait de le sortir du potentiel à l'acte, il y a besoin du manque pour les transformer. Mais si la perfection se révélait d'un coup, il n'y aurait plus besoin de l'action personnel de l'homme et donc des Mitsvot non plus. Mais tant qu'il y a les manques, il y a les Mitsvot. Car d'après le Zohar, les Mitsvot viennent combler ce manque mais en vérité il y a un autre but au Mitsvot, non pas seulement réparer ou arranger quelque chose dans l'histoire mais révéler le plaisir de la proximité divine. Il y a deux de 613 Mitsvot, une pour réparer et une pour s'unir. Et donc en pratique pour dévoiler l'unité, il faut qu'il crée ce qui va empêcher à savoir l'absence et la lacune. Pourquoi manger la Matsa à Pessah'? Pourquoi mettre les Téphilin? En vérité, il y a la Matsa sans l'Égypte, il y a la Mézouza sans la maison, sans la porte et sans sa protection. Mais pour notre humble esprit, nous avons besoin des raisons de toutes les Mitsvot. Dans le monde de la dualité, il faut ce manque pour accomplir les Mitsvot. Nous ne pouvons garder le Shabbat que parce qu'il y a les six jours de la semaine. Le premier homme aurait pu ne rester que dans Shabbat et toutes les créatures après lui.
Mais dans tous les cas, il y a ce qui empêche, ce qui retarde l'unité. De la même manière que la faute retarde. C'est cela en fait le mal, ce qui retarde le dévoilement divin. Le mal est ce qui va faire la distinction entre les étapes. Car en vérité toutes ces étapes ne sont qu'un seule étape. Toutes ces étapes n'ont qu'une racine, toutes ces lacunes n'ont qu'une seule cause, qu'une seule direction. Car en vérité tous ces événements ne sont que des étapes qui amènent au dévoilement. Et pour pouvoir s'extraire de cette restriction, nous faisons que chaque étape devienne une Mitsva, un rapprochement vers l'unité divine. Chacune de nos pensées est une Mitsva, chacune de nos paroles est une Mitsva, chacune de nos actions est une Mitsva, chacun de nos ressentis se transforme en Mitsva. Chaque pensée, chaque parole, chaque acte et chaque ressenti peut être perçu comme une lacune mais il peut aussi être un passage, un point de traverse, une Mitsva. Chaque événement doit être un éclaircissement dans l'unité.
Nous allons parler maintenant de l'unité de la fin. La première porte du Kélah' parle de l'unité primordiale, l'unité d'avant l'idée de la création révélée. La porte deux parle de l'unité intermédiaire. La porte trois introduit l'unité de la fin qui est le but de la création. La porte quatre est la révélation de l'unité finale. Il va nous expliquer cette notion de révélation de son unité en passant par le bien. Pour pouvoir octroyer ce bien, D-ieu a évalué. Il y a une unité qui est au niveau du potentiel et il y a une unité au niveau de l'action. Et le fait de sortir cette unité du potentiel à l'acte est cela l'évaluation car ce passage va se faire par gradation. C'est d'après le Ari Zal le principe du Tsimtsoum. Car pour pouvoir saisir l'être suprême, il doit agir selon notre perception. C'est cela le Tsimtsoum, c'est adapter ou plutôt évaluer son acte de manière graduelle. Le même acte est fait non pas d'un jet mais par étapes du début jusqu'à la fin. Où se trouve le mal? Il se trouve dans ce passage entre une étape qui est incomplète et l'étape suivante. Tant que nous sommes en évolution en allant vers le but, il n'y a pas de mal. Le mal ne commence que lorsqu'il y a une brisure, une coupure entre un niveau et un autre niveau mais pas dans l'unification. Si je considère une chose en tant que telle , alors il y a la possibilité au mal de se réaliser de façon éphémère. Mais lorsque la fin est atteinte, il n'y a plus de mal. Dans la gradation, il y a le mal sauf dans le Kéter qui est la dernière étape. La Sitra Ah'ara a une correspondance dans toutes les Séphirot sauf dans Kéter. La Sitra Ah'ara est une force, une royauté mais sans couronne. Il lui manque cette unité. Cette couronne élève la réalité au-dessus de la brisure.
Le mal n'est seulement qu'au début. Dès que le bébé sort du ventre de sa mère, le mal se tient afin que la dualité se tienne devant lui pour qu'à la fin le mal revienne au bien c'est-à-dire à l'unité parfaite. Car la véritable perfection n'est pas le bien mais le retour du mal au bien originel. D-ieu a créé la création non pour le bien mais pour le mal, pour un mal qui se transforme en bien car c'est cela la révélation de l'unité. Le même bien qui est au début, il sera à la fin, il n'y a pas d'évolution dans le bien. Le véritable bien est la réparation la complétude des manques. Et s'il n'y avait pas de manques, sa perfection ne pourrait se révéler. Le plaisir des âmes n'est pas dans le bien mais dans la perfection. Toute cette notion d'unité ne peut se faire que par le retour du mal au bien. Le mal est à priori dans la création. La brisure est pensée et voulue pour que le Or ne se dévoile pas dans le Kéli. À priori, il faut montrer un monde sans D-ieu si l'on peut s'exprimer ainsi ou plutôt que l'homme ne ressente pas D-ieu pour après arriver à la révélation. Car ainsi cela va donner la place à l'homme puis à son annulation c'est-à-dire à sa mort ou plutôt à sa vacuité pour arriver à la révélation divine.
D-ieu a évalué pour dévoiler son unité. Qu'est cette évaluation? Lorsqu'il a donné la possibilité aux lacunes alors les Mitsvot ont leur sens car par notre action nous complétons le manque, la lacune et le vide. Ce n'est seulement dans notre monde de la lacune où l'on peut parler du travail de l'homme dans le service divin. Si
D-ieu veut révéler réellement son unité, il faut d'abord qu'il crée le contraire à savoir l'empêcheur, ce qui va arrêter le mouvement pour ensuite l'annuler afin que le mouvement se diffuse de nouveau. C'est cela tout le point du Eïn Sof qui s'est révélé c'est-à-dire le but ultime qui désire révéler son unité. Et pour cela, il a créé toute la gradation à savoir les dix Séphirot jusqu'à ce que l'on arrive au dévoilement. Donc toute la notion de gradation est pour permettre ce but et c'est cela le Tsimtsoum. Il fallait le Tsimtsoum pour créer l'espace primordial et la gradation par les Séphirot dans l'espace primordial en donnant une place au Réchimou, à l'empreinte et donc au manque. Il veut par cela révéler comment le manque se complète et s'arrange grâce à son unité. Le salaire du travail étant justement la révélation de l'unité. Il n'y a pas de différence entre le bien qu'il a voulu te révéler depuis le début et ce qui va se révéler à la fin. Il a créé un manque pour après révéler le bien par gradation selon nos actions mais en vérité ce bien est le même depuis le début mais qui va se révéler grâce à notre travail. Il n'y aura donc pas la honte. Car en vérité, c'est quoi ce bien que D-ieu veut révéler? C'est la racine, l'origine des âmes. Toute la notion d'unité et de bien que D-ieu veut nous octroyer est de nous permettre d'atteindre notre racine, notre cause première. La cause première de toute chose étant l'infini. Retourner à l'infini. Le bien ne passe par par le dévoilement de l'unité, il est l'unité divine lui-même. Le véritable bien est cette unification de tous les événements, de toutes les créatures. En vérité, le libre-arbitre de l'homme va l'amener inéluctablement à ce que D-ieu désire pour lui, sa réunification au divin. Cela peut prendre du temps comme cela peut ne pas en prendre, cela dépend du mérite de l'homme lui-même. Car en vérité, le temps n'est réel que dans la dimension de l'homme. Le temps est un intervalle de liberté car en vérité, l'homme ne fait que ce que D-ieu décide. À la fin on va arriver à ce que D-ieu veut alors à quoi sert le libre-arbitre et toute cette gradation? Afin que l'homme saisisse et comprenne de lui-même.
Car en vérité, c'est l'homme qui ne voit pas D-ieu. C'est l'existence qui est cachée de D-ieu et non le contraire. D-ieu ne se rétracte pas mais c'est l'homme qui se retire de D-ieu. Il peut oublier D-ieu donc pour qui est le tsimtsoum? Il n'est qu'au niveau de l'être humain pas de D-ieu. D-ieu est toujours présent, c'est l'homme qui ne le perçoit pas. Ce que nous avons appris que D-ieu se retire pour nous laisser une place n'est pas vrai car on ne peut lui attribuer aucun acte matériel. Comment comprendre qu'il puisse se retirer? Et se retirer de quoi? L'existence est posée dans une place où elle a le choix de vivre si l'on peut dire sans D-ieu et doit passer nécessairement alors par la mort. Si l'homme arrive à retirer cette possibilité de vivre sans D-ieu, alors il est déjà dans l'éternité. Mais tant que l'homme est dans sa réalité singulière, il y a réellement une absence qui apparaît de temps à autre mais qui est présent. L'absence n'étant qu'une dimension humaine, ce n'est qu'une conception humaine. Ce n'est pas une réalité vraie et unanime. D-ieu ne se cache pas. Il est toujours là.
D-ieu va révéler le dévoilement de l'unité par la gradation. La gradation se réalisant par le temps qui crée un espace pour l'homme et lui donne la possibilité d'être à côté de lui. Avant le Tsimtsoum, cette possibilité n'existait pas. Ce Tsimtsoum n'est là que temporairement uniquement pour nous donner la possibilité de prendre conscience de D-ieu soit par notre expérience ou soit par notre sagesse et de revenir à lui. Par le travail sur terre et par les Mitsvot, cette conscience va grandir de plus en plus pour ressentir D-ieu dans ce monde et arriver à la réparation finale qui est que les âmes reviennent à leur racine, atteindre la cause première.
La volonté de D-ieu est d'octroyer cette perfection et il a institué tout l'apport de l'homme en évaluant toutes les étapes et tous les événements où l'homme peut agir. Le Ramh'al appelle tout travail, le service divin car cela amène à l'expérience. Toutes les actions d'un homme devraient être au niveau des Mitsvot, le liant avec D-ieu. Mais en ce qui le concerne, les créatures ne peuvent rien lui apporter et donc lorsque nous parlons du travail de l'homme qu'il a à accomplir, ce n'est que par rapport à ce bien que D-ieu veut lui faire mais lui n'est absolument pas affecté si le travail se fait maintenant ou dans cent ans. Le projet s'accomplit tel qu'il doit s'accomplir, (en vérité, il est déjà fini car dans la conduite divine, il n'y a pas la place à la gradation). La conduite du milieu n'est qu'une conduite personnelle qui n'interfère en rien son projet, conduite illusoire temporelle mais au combien réelle en même temps pour notre perception. Car le mal n'est mal que pour nous et le travail n'est que personnel afin de faire revenir ce mal en bien c'est-à-dire repenser notre perception et recentrer D-ieu dans son principe éternel et cosmologique. L'unité divine en tant que telle n'a pas besoin de l'apport humain. D'une part nous disons que le travail de l'homme est de faire revenir le mal au bien c'est-à-dire réparer le mal que lui a créé et d'autre part nous disons que l'unité n'a pas besoin de cela. Dans son essence, l'unité n'a aucun rapport avec le service c'est-à-dire avec l'apport humain. Donc D-ieu n'a pas besoin de transformer le mal en bien pour se révéler à toi. Alors pourquoi faut-il transformer le mal en bien pour révéler l'unité? Puisque pour pouvoir révéler quelque chose, il faut une absence, pour que l'homme puisse ressentir le bien de cette unité, il faut que D-ieu occulte celui-ci aux yeux de l'homme un moment et cela se fait par la matérialisation de la dualité qui est le mal ontologique. Car si le bien parfait est l'unité divine, le mal illusoire est cette perception de la dualité. Il faut la mort pour percevoir la vie. Il faut le serpent (symbole de la séparation) pour comprendre l'autre. Le Tsimtsoum à ce niveau de l'enseignement du Ramh'al est comparé à l'absence de la présence divine. Par cet acte du Tsimtsoum, D-ieu a révélé les créatures et leur a données un espace. Il a aussi donné la possibilité au travail de se faire, compléter et réparer. Et cela a entraîné aussi le mérite et le salaire. Mais à ce niveau ce n'est pas le dévoilement final, ce n'est que le dévoilement de l'unité grâce au travail. Par ses actions, l'homme se fait connaître à D-ieu ou plutôt, il peut arriver à ressentir la présence divine. Car à ce niveau toute la notion de dévoilement est liée à l'absence, au travail et au salaire. C'est le principe du Tsimtsoum. Donc l'unité que l'on obtient n'est pas encore la véritable unité qu'il y avait avant le Tsimtsoum, c'est l'unité du septième millénaire mais à la fin du dixième millénaire, l'unité finale se réunira à l'unité du début. Le début de l'unité finale est de percevoir comment nos actions agissent. Il y a encore une perception de l'acte, une perception de la gradation où l'homme existe encore. Car l'essence même de l'unité n'a pas de lien avec le travail. Mais pour nous au début de notre accession à l'éternité, ce n'est que grâce à notre action que nous accédons à la perception divine, grâce à l'absence, grâce à l'espace primordial et grâce au travail. Mais nous ne sommes pas à la fin. Ce n'est que le début de la fin, le début de l'éternité, le septième millénaire. La place que donne le Tsimtsoum n'est que le démarrage mais après on rentre dans une autre dimension beaucoup plus grande dans la révélation de l'unité. Car sa révélation dans le tsimtsoum se révèle que par son contraire.
La révélation de l'unité grâce au Tsimtsoum se fait en acte, du potentiel, il est sorti à l'acte. Il fallait donc que le mal se révèle en pratique chez les êtres inférieurs pour qu'il se transforme en bien et de cela découlera un plaisir infini. Il faut traduire le mot ''service'' par ''effort humain''. Cet effort ne doit pas être éternel, il n'est que dans ce monde mais à la fin, il y a le salaire qui est le plaisir de la révélation des âmes. Pour que l'unité se révèle, il faut que tous les détails du manque se révèlent et s'ils sont séparés, déconnectés, cela s'appelle le mal. En vérité, il n'y a pas de différence entre le travail et la récompense. Le travail lui-même, l'effort, est la récompense car c'est parce que D-ieu veut faire le bien qu'il a créé le travail pour arriver au bien. Le bien est lui-même le travail, l'effort. Car chaque mal qui est réparé directement en tant que Mitsva, en tant qu'action, fait le Tikoun de l'unité. Car la conduite vers la perfection se fait de cette manière spécifiquement. Si chacun de nos actes est tourné vers D-ieu alors le mal se transforme en véritable bien car le mal est la dualité et le bien l'unité. Il suffirait de ne pas s'accrocher à notre vie personnelle en prenant chacun des événements comme une conséquence de nos actes pour revenir à lui et transformer ce monde qui nous entoure en une énergie simple et unique.
Il n'y a pas de différence entre l'espace créé et le temps. C'est-à-dire entre la création et la conduite bâtie sur la gradation et donc sur le temps. Il y a apparemment deux choses distinctes, d'un côté la conduite c'est-à-dire ce que
D-ieu va faire, l'histoire des événements et de l'autre côté la création qui seraient deux dimensions différentes. On a d'un côté ce que D-ieu veut nous révéler à travers nos actions, la conduite et de l'autre côté, l'endroit nous nous trouvons, l'espace que nous vivons, la créature, le corps, la création. Mais en vérité, la conduite et la création ne sont constitués que de la même mesure.
En d'autres termes, les mêmes Séphirot qui ont fait la créature, la création, font la conduite. Il y a une structure de la création qui est la même que la structure du temps et de la conduite graduelle. La gradation ne se fait pas uniquement au niveau du temps. C'est une gradation dans la matière elle-même. Comment elle est constituée. En d'autres termes, il y a un lien entre toutes les créatures de la création. Toute la création n'est qu'une action de D-ieu qui œuvre dans le temps.
Toute la création et toute l'histoire c'est-à-dire toute la conduite de la direction sont construites les deux sous la même idée: à la fin de tous les cycles, se révèle l'unité. Les créatures elles-mêmes sont fabriquées de la même manière, avec les lois de la conduite. C'est toute la notion des Séphirot, il y a quelque chose qui avance et qui fait révéler l'unité, s'exprimant à travers deux choses, à travers les créatures, en particulier à travers Israël et à travers l'histoire. D-ieu a un but ultime, révéler son unité. Il va le révéler par deux choses, par la création ou plutôt par toutes les créatures et par la conduite des événements qui est l'acte du char divin. La gradation donne place à différentes créatures, à différentes structures de Séphirot, ces forces divines avec lesquelles il crée et il dirige. D-ieu prend le Eïn Sof et le subdivise. Au premier plan, il y a Adam Kadom avec ses dix Séphirot avec lesquelles il crée les mondes et les dirige. Au départ D-ieu fabrique les Séphirot afin de diviser ce plan en dix étapes. Donc grâce aux Séphirot, va se révéler l'unité. Les Séphirot vont donner naissance aux créatures et à tous les mouvements de l'action, de la conduite de l'histoire. La révélation de l'unité lorsqu'elle se fait par gradation va en premier donner un espace à une action mesurée. Cette même action va se révéler sous forme de dix étapes. C'est la première révélation mais il faut savoir que toute la création est la conséquence des Séphirot, est un engendrement de ces émanations divines que sont les Séphirot. Attention, le but n'étant ni la création ni l'histoire car elles ne sont qu'une expression des Séphirot mais le but est l'unification de toute cette création et de toute cette histoire. Les Séphirot sont la révélation du Eïn Sof par étapes.

les coups de coeur

Maître

de Sagesse

Auteur Un-connu

Si tu te contentes de boire l'eau de mon puits, demain tu mourras de soif, soit parce que j'ai fermé la porte, soit parce que je suis en voyage.

Si tu veux étancher ta soif, creuse ton terrain et tu trouveras la source car elle est en toi.

Creuse ton puits, ainsi tu auras toujours de l’eau partout où tu iras.

Le puits est en toi,

la source est en toi.

Cherche et tu trouveras le trésor qui t’enrichira.

N’oublie jamais que celui qui compte sur la richesse d’autrui est semblable à celui qui fait un beau rêve dans lequel il reçoit beaucoup d’argent, et qui constate au réveil que sa poche est vide. Le bien des autres est pour nous comme la fortune d’un rêve.

Cherche en toi et tu trouveras.


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