par Annik de
7: l’épreuve du feu
A. de Souzenelle revient rapidement sur ce qui a été exposé la fois précédente, à savoir qu’à partir des deux centres représentés dans l’Arbre des Séphiroth dans Tiphereth, correspondant chez les Hindous au chakra du cœur, nous allons entrer dans le quadrilatère exprimé si merveilleusement par Noé dans l’Arche où il fait l’expérience du mariage, mariage de la ténèbre et de la lumière, que nous aurons à vivre à cet étage-là.
Si les mariages réalisés dans le premier étage sont beaucoup plus liés à des pulsions psychophysiques, le vrai mariage est celui du deuxième étage qui tiendra compte des valeurs mêmes de l’être et qui fait appel à une qualité d’amour bien supérieure, d’un amour qui va passer par l’épreuve du feu.
Beaucoup d’entre nous ont ressenti combien ils devenaient étrangers à eux-mêmes et étrangers aux autres. C’est la conséquence du passage à un autre plan avec ce qu’il implique de rencontres nouvelles, avec des êtres qu’on a l’impression d’avoir toujours connus, quelle que puisse être la différence d’âge des uns et des autres.
Vouloir supprimer les classes sociales est un drame de toutes ces idéologies qui ne peuvent être réalisées en profondeur que lorsque nous aurons rejoint les archès.
Pour bien comprendre ce qui se passe au niveau du quadrilatère supérieur, du travail intérieur que nous avons à y faire, nous aurons besoin une fois de plus, de nous appuyer sur des mythes. Les rêves aussi souvent en rendent compte. (A. de Souzenelle cite un exemple).
Nous allons aborder le mythe de Job qui rend compte le plus parfaitement de ce passage par la Porte des Hommes.
Job est présenté comme appartenant à la terre d’Uts. Il y a un rapport étroit entre nous et la terre où nous sommes nés. Ce n’est pas par hasard. Si nous n’avions pas perdu la connaissance des forces telluriques, nous comprendrions pourquoi nous sommes nés là et pas ailleurs. Les Chinois en tiennent compte. Le mot UTS renferme toute une symbolique et exprime que l’homme se situe entre ciel et terre entre lesquels est toute la création. Il est au centre d’une croix qui unit toute la branche latérale avec la branche verticale. Autour de la lettre centrale hébraïque qui signifie l’homme, les deux lettres qui l’encadrent sont le mot « Arbre ». Et nous pouvons traduire UTS par « l’homme dans l’Arbre ». Job est au cœur de son Arbre, dans la moelle de son os. On peut être parfaitement bon, parfaitement gentil et serviable, moralement bien, sans pour autant être au cœur de son Arbre.
Job est parfait, il est très riche par ses acquisitions matérielles, mais aussi par l’acquisition de ses énergies. Il a une grande richesse intérieure. Ses nombreux enfants ne sont pas toujours ce qu’il faudrait mais après leurs écarts de conduite, Job les purifie, leur fait faire toutes les ablutions nécessaires, afin qu’ils soient bénis. Job, comme Noé, est parfait entre les parfaits de son temps.
Et voici que se produisent des séries de calamités : un ouragan terrible détruit ses champs, ses troupeaux sont décimés, et ses enfants sont passés au fil de l’épée par une peuplade ennemie. Et à chaque fois le serviteur dit : « Et je reviens, moi seul, Seigneur, pour te le dire… ». Quels sont ces serviteurs qui reviennent seuls ? Ce sont ceux qui vont ensuite symboliquement assurer le travail.
Pourquoi Job a-t-il perdu tous ses biens ? Parce qu’un dialogue étrange a eu lieu entre Yod-Hé-Vov-Hé et Satan, Yod-Hé-Vov-Hé ayant autorisé ce dernier, afin de lui prouver la sincérité de Job, enlever à celui-ci tous ses biens, sans toutefois toucher à son corps.
Si Yod-Hé-Vov-Hé représente la dimension divine que l’homme porte en lui potentiellement, cela ne signifie pas qu’il y ait un Dieu qui est celui que l’homme doit devenir et un autre Dieu extérieur. Notre mentalité actuelle est tellement compartimentée qu’il est difficile pour nous, Occidentaux, d’exprimer et de comprendre ce grand mystère divin. Le Divin se révèle à nous sous plusieurs aspects dont celui de cette dimension à laquelle l’homme est appelé.
Toute la tradition orale identifie Satan à l’Ange déchu, au mystère de la chute des Anges. Je ne me permets pas de le contester, mais il faut bien saisir qu’il y a au niveau du « Faire divin » une obligation pour que, à un moment donné, l’homme devienne divin, pour détruire ce qu’il était et pour l’obliger à se refaire germe pour passer à un niveau supérieur. Ce processus de destruction est indispensable, c’est pour les Hindous, ce que représente Shiva qui détruit et qui reconstruit avec les mêmes matériaux qui vont être transmutés. Le mot Satan en hébreux, de par la composition et la signification des lettres qui le désignent, signifie « celui qui nous introduit au cœur de notre être pour trouver la lumière ».
Devant cette épreuve de destruction totale Job prononce cette phrase extraordinaire : « Nu je suis sorti du sein de ma mère, nu j’y retournerai, Dieu m’a tout donné, Dieu m’a tout repris, que le nom de Dieu soit béni ». Mais ensuite tout le Livre de Job va être une contestation, il va plaider sa cause. Il est cette double personnalité que nous sommes et qui n’a pas encore atteint à l’unité. Job est celui qui sait et qui ne sait pas et qui fera le mariage entre les deux, entre son pôle de lumière et son pôle de ténèbre.
C’est tout le mystère d’Israël qui, sorti du sein de sa mère doit y retourner, qui doit « épouser » sa mère, se refaire germe pour ressusciter. Et les mystères chrétiens contiennent ceux d’Israël. Quand Nicodème demande au Christ comment le suivre, comment entrer dans le Royaume, Christ lui répond : « Si tu ne te refais pas petit enfant, si tu ne rentres pas dans le sein de ta mère, tu ne pourras pas entrer dans le Royaume » et Nicodème : « Mais comment puis-je entrer dans le sein de ma mère, j’en suis sorti une fois et ne peux pas… » – « Tu es pourtant docteur en Israël, répond le Christ, et tu ne sais pas ces choses… ».
Satan retourne auprès de Dieu et lui demande de toucher au corps de Job sans toucher à sa vie, car à ce moment-là : « … il te maudira en face ! ». Et il prononce alors cette phrase étrange : « Peau pour peau ». Il fait une espèce de pari avec Dieu. Or la peau c’est cette fameuse tunique de peau dont l’homme a été revêtu après la chute. Le mot hébreu « peau » signifie aussi « lumière ». Les deux dernières lettres sont les mêmes, seules varient les premières. Aleph, première lettre de l’alphabet représente l’énergie créatrice, la lumière dans la lettre Reich va rencontrer une résistance, car la lumière ne se révèle que s’il y a résistance. Tandis que le mot OR auquel préside la lettre Ayin et qui, par rapport à Aleph est celle qui rencontre les profondeurs, les racines, les sources mêmes de l’être dans les grandes ténèbres, nous fait comprendre que l’homme ne peut trouver Aleph s’il n’est pas passé par Ayin.
Adam des origines était déjà un homme de lumière, mais il ne l’avait pas encore en totalité. Après la chute il est recouvert de la ténèbre qu’il a choisie, car le mot tunique de peau est formé des deux lettres Ayin et Reich qui forment le fameux mot « mal » que nous trouvons dans l’Arbre de la Connaissance du bien et du mal. Il a par cela donné une existence, une réalité à ce pôle ténèbre qui n’avait pas d’existence en soi sans le pôle de la lumière de l’Arbre de la Dualité. Le mot bien et mal n’existent pas en hébreux, il s’agit du parfait et de l’imparfait. La lumière et la ténèbre sont inséparables, ils sont l’Arbre de la Dualité, mais qui est recouvert par une unité qui les relie intimement. Lorsque l’homme, dans la Genèse suit le serpent, il donne réalité à un des pôles qu’il coupe de l’autre et, alors, cela devient le bien et le mal.
Nous créons le mal de toute pièce par ce mythe de la chute et pour pouvoir le vivre nous sommes recouverts de la tunique de peau. C’est une protection divine extraordinaire que de nous donner les énergies nécessaires à cette expérience, car sans cela nous en serions morts.
Question : L’homme avait-il le choix ?
Réponse : Non, de toute façon il ne pouvait pas choisir la lumière parce que tout était lumière et, pour qu’il y ait lumière supérieure, il a été éprouvé au niveau des ténèbres.
L’homme était loin d’être parfait en Éden, il n’avait pas encore toute sa structure et ne pouvait y atteindre par et dans une évolution harmonieuse, disent les Pères de l’Église ; il va le reconnaître, mais dans la disharmonie, dans la lutte, dans la souffrance. Il a créé des pulsions de mort qui l’entraînent par en-bas et qui vont rendre difficile la montée de l’Arbre.
Ce qui nous intéresse, c’est de voir que nous avons été recouverts finalement des vêtements de notre choix pour pouvoir vivre ce choix.
Satan a dit : « Peau pour peau » et il va toucher à la peau de Job qui va être remplie d’ulcères malins de la tête aux pieds. Il s’agit là de cette transmutation de la tunique, la peau symbolisant notre nature dite de la chute, notre sous-nature que nous avons à l’heure actuelle par rapport à notre vraie nature que nous avions avant la chute. Tout ce qui va donc se passer ici va être l’épreuve du feu, l’expérience des ténèbres des profondeurs qui va faire que le Ayin à un certain moment va se transformer en Aleph. C’est tout le mystère de la transmutation de notre corps qui se décompose et qui est symbole de notre nature laquelle dans les épreuves successives après la mort, retrouvera cette expérience lumière qui nous ramènera bien au-delà de notre état avant la chute.
Job recouvert de ces ulcères malins, se plaint dramatiquement de ses plaies qui le font souffrir. Mais ce dont il souffre particulièrement, c’est de l’incompréhension, de la totale incommunication avec les autres, même avec sa femme. Les seuls amis qui lui restent ne sont pas sur le même plan que lui. Job conteste ce qui lui arrive, ce n’est pas juste et cette contestation devant Dieu que ne comprennent pas ces amis, c’est très beau. Il a des accents d’un pathétique et d’une beauté extraordinaires.
C’est alors qu’il reçoit la visite de trois personnages qui lui reprochent sa contestation : « Tu oses contester Dieu ! ». Job les envoie promener en termes violents, refusant ce genre de sagesse, de morale élémentaire et de sagesse inférieure. Il y a des moments où seuls compte notre discours intérieur, l’information intérieure que nous recevons. Et à ce moment arrive un quatrième personnage d’une sagesse et d’une intelligence qui ressortissent vraiment d’en-haut. Il va le dire : « Vous n’avez que des discours complètement vains, pourtant vous êtes âgés et moi je suis jeune ! Mais ce ne sont pas les ans qui donnent la sagesse aux hommes ! ». Et il va dire encore : « Dieu nous parle par des songes, par songes il nous avertit ! ». Nous avons là toute l’indication de ce monde de l’inconscient qui est porteur de messages divins. C’est un langage qu’emploie Dieu, il est sans limite. Nous sommes aussi avertis par nos souffrances et Job, dans de très beaux versets témoigne de son expérience du noir. « J’espérais la lumière, les ténèbres sont venus… » « … Ah ! je voudrais être étranglé ! … ».
« Être étranglé », c’est très intéressant, parce qu’il faut qu’il passe par cette Porte et c’est très pénible. C’est pourquoi il exprime sa souffrance au niveau de la gorge. Les Gardiens du Seuil sont tous là à le presser pour qu’il atteigne à la dimension qui lui permettra ce passage.
Alors, ce quatrième personnage, après avoir renvoyé tout le monde, parle, et instruit Job en profondeur. Il porte un nom très significatif, il s’appelle « Elie » ou en hébreux « Elihu ». Elihu à son tour va disparaître et laisser parler Dieu Lui-même. C’est Yod-Hé-Vov-Hé qui va en finir avec l’expérience de Job. Il est curieux de voir qu’Elihu joue dans le drame de Job, auprès de Yod-Hé-Vov-Hé le même rôle que Jean-Baptiste va jouer auprès du Christ dans l’histoire du peuple juif : « Il faut qu’Il croisse et que je diminue… ».
Le voyage que Yod-Hé-Vov-Hé va entreprendre avec Job est une descente dans les profondeurs de l’Enfer, c’est-à-dire dans nos lieux inférieurs. Job est déjà descendu dans certains plans de conscience, mais il faut qu’il les pénètre plus profondément encore. Si on compare les plans de conscience aux sept jours de la Genèse, on peut dire qu’il lui reste à traverser l’abîme qui précède même au premier jour et qui fait qu’il va rencontrer le Divin avant même la Création. Dans les sept jours de la Création il y a d’abord l’abîme et puis ensuite l’Esprit de Dieu qui plane sur cet abîme. Après ces opérations divines symbolisant les six jours de la Création, Dieu se retire le septième jour.
L’homme apparaît le sixième jour. Il est fait dans ses structures profondes de tous les jours de la Genèse qui l’ont précédé. C’est-à-dire qu’il contient en lui symboliquement toutes ces énergies et qu’il est un microcosme. Et lorsque l’homme doit redescendre dans ses profondeurs, il passe par tous les jours de la Création dont il est fait. Mais il ne peut traverser l’abîme pour au-delà retrouver le Divin qu’avec Yod-Hé-Vov-Hé, c’est-à-dire qu’avec sa qualité de Dieu.
Avec Yod-Hé-Vov-Hé Job va faire des expériences redoutables, entre autres celle des dix animaux en commençant par le Lion et en terminant par l’Aigle. Les Alchimistes disent : « Dans cette opération de transmutation totale (où le plomb doit devenir or, où la ténèbre doit devenir lumière) l’Aigle doit dévorer le Lion ! ». Or le Lion symbolise toute notre partie solaire dont les énergies doivent être intégrées par l’Aigle, par « celui dont le regard est perçant, par celui qui connaît… ».
Il est aussi prononcé cette phrase : « Là où sont les cadavres, l’Aigle se trouve ». Les cadavres de toutes nos énergies qui ont été retournées et intégrées. Le Christ va reprendre cette phrase lorsqu’Il parlera de Sa mort et de Sa résurrection : « Là où est le cadavre, les Aigles se trouvent… ».
Après avoir visité avec Yod-Hé-Vov-Hé tous ces seigneurs de la terre et de l’air, Job va visiter les animaux sous-marins. C’est là où il passe l’abîme, où il entre dans les grandes profondeurs. Et Dieu va lui demander :
« Étais-tu là, lorsque je créais tout cela ?
« Étais-tu là, quand je créais la terre ?
« Oui, tu étais là, car le jour et le nombre des années, est grand ! »
Nous sommes là devant le profond mystère de l’éternité, de l’homme qui a été créé, mais qui est de toute éternité. L’homme est un être éternel qui n’a jamais eu de commencement, ni de fin. C’est difficile à concevoir pour nous qui sommes saisis entre les deux pôles de notre naissance et de notre mort (Note de Panharmonie : Pour les Hindous et pour les Bouddhistes, la notion de la réincarnation donne la clef de ce mystère).
Nous terminerons le mythe de Job la prochaine fois parce que cette fin est une apothéose et trop belle pour être contée rapidement. Elle est en plus très ardue et très difficile à comprendre dans sa profondeur.
Il est certain, et cela se retrouve dans les lois psychologiques actuelles, que les énergies qui ne sont pas investies d’une façon juste, se retournent contre l’homme, sinon nous ne connaîtrions pas la mort ou tout au moins nous prolongerions de beaucoup notre vie. Nos maladies ne sont que des chocs en retour d’énergies mal employées.
Après avoir étudié le pôle lumière à travers plusieurs mythes, nous allons, avec Job, faire l’expérience du pôle ténèbres. Nous ne pouvons descendre dans nos ténèbres que si nous avons fait l’expérience de la lumière. Job est saisi entre deux pôles : Yod-Hé-Vov-Hé et Satan. Nous sommes dans notre profondeur pris entre ces deux dimensions. L’homme est appelé à devenir Yod-Hé-Vov-Hé et, en même temps il est son propre adversaire n’ayant pas encore intégré toutes les énergies. Nous allons avoir petit-à-petit à les épouser, de manière que tout, un’ jour, devienne lumière. Cet « accouchement » de la lumière ne peut se faire que par une prise de conscience, par une descente dans nos différents plans de conscience inférieurs afin que nous intégrions toutes les énergies qui les constituent. C’est aussi l’image de l’échelle de Jacob qui n’est autre que la colonne vertébrale cosmique. L’homme doit en assumer tous les échelons, c’est-à-dire chacune de ses terres, chacun de ses plans de conscience. Par une descente dans les profondeurs, les énergies basses doivent être retournées afin de devenir lumière.
C’est ce qui se passe pour Job qui est atteint dans sa chair, la chair étant le symbole extérieur de notre plan de conscience. Les êtres d’une très grande évolution deviennent en partie lumière. Ce sont eux qui tiennent le monde dans leurs mains. Et Job à aller à la recherche de son nom intérieur.
Avec Dieu, Job, dans sa dimension divine, va faire « le grand voyage de l’inconscient » à travers le monde animal, en commençant par les animaux de la terre et des airs. Ensuite il descendra dans la dernière expérience qui sera celle des animaux de l’eau, de l’eau et de la terre d’ailleurs. Les traducteurs parlent à ce sujet de l’hippopotame et du crocodile. En hébreux, on parle d’une part du « bœuf marin » et d’autre part du fameux Léviathan. En fait, ce n’est ni le crocodile, ni le Léviathan.
Dans le Livre des Morts Égyptiens qui est très lié à toute cette expérience, l’énergie fondamentale que nous allons trouver dans les eaux des profondeurs est décrite comme ayant une gueule de crocodile, un corps de dragon, des ailes d’aigle, etc. Une de ses parties tient aussi du chacal. Dans le mot Léviathan tan, en hébreu signifie chacal. Et cet animal monstrueux va être le Gardien du Seuil redoutable aussi longtemps que l’homme ne se sera pas mesuré à lui, aussi longtemps qu’il n’aura pas atteint à cette dimension. Il va faire l’ultime expérience des ténèbres, de la dernière terre, de cette Terre-Vierge, cette terre noire qui, dans toutes les traditions est exprimée par une femme redoutable, sorcière, dévoreuse. Et lorsque l’homme l’aura épousée, ce sera l’éclatement de la lumière.
Le cœur du Léviathan contient les noms divins, ceux dont nous sommes tissés. Ils sont notre noyau, comparable au noyau de l’atome qui contient toutes les énergies. Et lorsque nous aurons touché ce noyau nous deviendrons totalement énergie et totalement lumière. Nous ne serons pas brisés par cette énergie si nous sommes nous-mêmes devenus énergie. C’est cela toute notre expérience des grandes profondeurs.
Job va donc être intégré dans ses normes primitives, car il a fait l’expérience inverse du départ d’Éden. Et si dans la Genèse Adam dit « J’ai entendu Ta voix dans le Jardin et j’ai craint, je suis dans le tremblement car je suis nu », Job va dire : « Mon oreille entendait jusqu’à présent parler de Toi, mais maintenant mon œil Te voit ! ». C’est l’aventure de la vision.
A ce moment-là, lui qui avait tout perdu, toutes ses énergies, il va recevoir le double de ses biens. Il connaît enfin la véritable multiplication après avoir crû, tandis que l’humanité inversement se multiplie dans le plan de l’avoir avant d’avoir pu croître. Par cela même elle se bloque dans son évolution.
Cet éclatement de Job va être symbolisé par la naissance également symbolique de ses trois filles. Chez les Grecs la Sphinge a un visage de femme. Car dans les traditions, aussi bien l’homme que la femme sont féminins par rapport au Divin qu’ils vont épouser. Toute la Création est appelé « Vierge d’Israël » et c’est elle qui va épouser Dieu.
L’une des filles s’appelle Jemina qui signifie dépassement du temps. Job, en changeant de plan de conscience et même de peau, a aussi changé de temps. A chaque degré de l’échelle nous changeons d’espace et de temps qui sont une unité, l’espace-temps. Extérieurement nous sommes toujours sur terre, mais nous sommes en contact différent avec notre terre intérieure, nous recevons des informations différentes. Le conte du Petit Poucet illustre ce changement de temps lorsqu’ayant dépassé l’épreuve de l’Ogre, il chausse les bottes de sept lieux qui vont lui permettre de traverser le temps et l’espace. C’est aussi cela sa signification de la « Fin des Temps ».
La seconde fille s’appelle Ketsia qui est le nom d’une plante aromatique, la casse. Nous en étudierons l’idée profonde lorsque nous nous arrêterons au triangle supérieur. Il s’agit de la notion d’odeur. Le corps de l’homme se transmute, se métamorphose. Il change aussi d’odeur.
L’odeur, comme la lumière est une qualité vibratoire et certains hommes, ayant le don de reconnaître les vibrations, qu’elles soient lumineuses, odoriférantes ou autres, voient l’évolution de l’homme d’après elles.
La dernière fille, Keren-Haphouc symbolise le fait de retrouver les trois couronnes en Kether, le couronnement des contraires, le dépassement des contradictions, le dépassement de la dualité. l’Advaïta des Hindous. Dans l’épée flamboyante et tournoyante du Chérubin qui garde le Jardin d’Éden nous trouvons le mot Haphouc. Tournoyant ne signifie rien d’autre que les deux tranchants de l’épée, c’est-à-dire l’Arbre de la Contradiction qui est mort pour celui qui n’est pas devenu l’épée et qui est vie pour celui qui a atteint sa qualité.
Keren et Kheter sont le même mot, c’est le point de départ de toutes les énergies donné par la Création dans un expire et c’est le point de retour de toutes les énergies qui remontent à leur source et qui vont reconstituer ce point focal où nous connaîtrons la dernière naissance par le chakra coronal. Keren-Haphouc, c’est cette arrivée à ce point final. C’est aussi l’Œuvre Rouge des Alchimistes.
8 : Le dernier Etage
Arrivés à la dernière étape et ayant franchi « la Porte des Dieux », nous commencerons aujourd’hui à analyser le visage qui se situe à ce niveau, et notamment le nez, après avoir parlé la dernière fois de la bouche, de l’oreille et des dents.
C’est dans ce troisième étage que nous allons trouver l’unité reconquise. Dans les étages inférieurs nous étions dans la dualité, dans le conflit des structures, résolus par le mariage des deux pôles au sommet du deuxième étage.
Au niveau du nez nous pouvons voir l’image d’une sexualité bipolarisée du féminin et du masculin et une reconduction directe de l’organe mâle, reconduction que nous trouvons aussi dans la colonne vertébrale, elle aussi symbole phallique. Nous avons construit cette colonne vertébrale, vertèbre par vertèbre, en prenant soin de n’en sauter aucune, pour petit à petit réaliser un détachement des deux pôles de la dualité, ce qui fait dire à toutes les traditions que deux énergies se contractent, s’opposent et s’épousent comme la kundalini
Ce n’est pas par hasard que nous avons deux narines, ce qui fonctionnellement ne serait pas nécessaire. Le pranayama témoigne de leur utilité par des techniques respiratoires qui vont faire état de chaque narine séparément, chacune ayant son rôle particulier.
Un passage du Cantique des Cantiques souligne notre propos :
« Ton nez est comme la Tour du Liban
« qui regarde du côté de Damas.
« Ta tête est levée comme le Carmel
« et les cheveux de la tête sont comme la pourpre. »
La racine Cren du mot Carmel veut dire vigne, cet important symbole, et aussi jardin, ce qui nous ramène dans l’Eden reconquis, faisant contrepoint avec la sortie d’Adam de l’Eden. La Sulamite du Cantique des Cantiques retrouvant son Bien-Aimé, n’est personne d’autre que l’humanité retrouvant son âme perdue, tandis que la pourpre rejoint celle dont nous avons parlé, notamment au sujet du rouge de la gueule.
Tour, en hébreu, se dit Miguedal, mot magnifique dont découle le nom « Madeleine », Marie de Magdala, Magdala étant la tour. Le mot « grandeur » est également tiré de Miguedal, la grandeur, une des énergies reconquises, ainsi que Megued, le meilleur. A l’intérieur de Miguedal, il y a gad, qui correspond aux nombre 3 et 4, auxquels le Saint, béni soit-il, dit : « Vous ne présiderez pas à la création du monde, mais vous avez une vocation plus haute encore, celle de ne jamais vous séparer, parce que, ensemble, vous êtes plus forts que tout. » Et, en effet, le 3 et le 4 sont la réunion symbolique de la loi et des structures. Or le 4, les structures n’est rien sans le 3, la loi et le 3 n’est rien sans les structures. C’est dans leur juste rapport que se trouve la justesse qui va présider à notre accomplissement.
Beaucoup d’autres choses pourraient encore être dites de ce mot « Gad ». « Damas » en hébreu Damascheq, contient le mot « Qadosh » , le Saint, et qui, en même temps veut dire « prostituée ». Ces symboles, si intéressants, des mots hébraïques, montrent qu’avec les mêmes énergies (puisque chaque lettre est une énergie) on peut être soit le saint, soit la prostituée. Dans les profondeurs c’est la même réalité.
Car, qu’est-ce que le saint ? C’est celui qui rencontre le véritable époux.
Et qu’est-ce que la prostituée ? C’est nous tous en tant que nous nous donnons à un faux-époux, quand nous donnons un absolu à une réalité immédiate qui nous arrange ou qui nous comble. Ce sont les veaux d’or que chacun de nous a caché quelque part en soi.
Alors ce nez, cette tour qui regarde du côté de Damas, c’est l’érection de l’être qui regarde du côté de la sainteté, c’est-à-dire du côté du véritable époux. Un autre aspect de ce mot, en retournant les trois lettres, est « Queshed », qui rend compte de l’amande, symbole de la réalisation totale. Nous avions déjà trouvé à la base de la colonne vertébrale ce petit os symbolique, imputrescible qui correspond à la terre sur laquelle repose l’échelle de Jacob, qui s’appelle Luz et qui signifie aussi amande.
Lorsque Jacob a vu cette échelle, il a lui aussi commencé à construire sa colonne vertébrale qui, symboliquement représente le peuple d’Israël par rapport au monde. Débaptisant cette terre le lendemain en partant, il l’appelle Bethel. Théoriquement il emporte avec lui le potentiel de lumière et d’immortalité.
Nous retrouvons l’amande avec les amygdales, ces deux petites amandes situées au niveau de notre verbe, et nous retrouvons tout ce potentiel divin de notre qualité de verbe au niveau du nez avec la floraison de l’amandier, de la floraison de l’être achevé, quoique rien ne soit vraiment achevé et que d’autres étapes nouvelles, que nous ne connaissons pas, vont toujours plus loin. L’amandier est aussi présent dans le mot Damas et ce n’est pas par hasard que Saint Paul va être saisi par la sainteté sur le chemin de Damas. C’est la ville qui conduit à la sainteté et c’est la ville qui va connaître aussi la plus grande prostitution, puisque c’est la même essence et que tout dépend de la façon dont nous allons le vivre.
Nous continuons à citer le Cantique des Cantiques dans la description des jours :
« Les jours sont comme un parfum d’aromates,
« comme une couche de plantes odorantes… »
Nous sommes là dans ce qui correspond à notre odorat immédiat, mais aussi à l’étage des senteurs. « L’odeur de sainteté » si ridiculisée en Occident, est pourtant une réalité. Nous émanons tous une certaine odeur liée à notre qualité intérieure. Et plus nous nous purifions (au sens ontologique et non au sens moral du terme), plus notre odeur se transforme, de même que nos vibrations gagnent en luminosité. Les hommes très évolués dans leur devenir, savent parfaitement le reconnaître, parce qu’ils captent des plans beaucoup plus subtils. Les animaux aussi le sentent et les petits enfants y sont sensibles.
Cette qualité d’odeur nous allons la retrouver, la reconquérir au fur et à mesure de la croissance de notre Arbre. Les Chrétiens parlent de l’odeur de l’homme avant le péché, Saint Isaac le Syrien mentionne l’odeur d’Adam avant la chute. C’est cette odeur que certainement reconnaissaient les animaux sauvages qui venaient lécher les pieds des Chrétiens qui leur étaient livrés dans les arènes. Et certainement, si l’animal percevait cette « odeur de sainteté » il n’aurait plus peur et le plus féroce vivrait à côté de l’animal qu’habituellement il dévore. Parce que nous transfigurons la création en nous transfigurant nous-mêmes.
Le monde est très différent de celui que nous croyons voir. Nous n’en apercevons que la carcasse. Nous vivons dans une toute petite mesure de notre réalité et nous nous défendons par la force, par l’agression.
Les joues sont donc des parterres d’aromates, ce sont les fleurs de notre être.
Passons rapidement au symbolisme des yeux. Ils sont en particulier la répétition des mains. C’est à l’Aigle, au regard perçant qu’ils sont aussi liés, c’est cette vision perçante que nous avons à atteindre pour découvrir les cieux.
Le mot hébreu Avin rend admirablement compte de l’œil, il veut aussi dire « la source ». Ce n’est; donc pas la vision immédiate qui intéresse les Hébreux, mais celle des origines, de ce noyau divin que nous sommes. « Si tu ne te refais pas germe, tu n’entreras pas dans le Royaume des Cieux ». Mais pour arriver à cette vision ultime, il va falloir passer par des expériences qu’expriment les mains qui sont la connaissance, non pas intellectuelle, mais celle du vécu, de celui qui va nous obliger à descendre dans les ténèbres de nos profondeurs. Bien des mythes vont reprendre le thème de la cécité, dont celui d’Œdipe dont nous avons déjà parlé et qui, sous la plume de Sophocle est devenu moralisant, perdant sa signification profonde.
Nous allons étudier aujourd’hui le mythe de Tobie qui est exactement la même démarche. Tobie en hébreu, c’est Tobihou, c’est le nom de Yod-Hé-Vov-Hé, du Tétragramme, sauf qu’un des Hé est remplacé par Tob. Tov, c’est le bien dans l’arbre de la connaissance de la dualité, faussement appelé le bien et le mal. C’est le parfait qu’il va falloir vivre dans la dualité, et la rupture du parfait pour passer à un plus que parfait. Toujours ces cycles qui vont se détruire les uns les autres, pour aller toujours plus loin dans notre réalité foncière.
Et Annik de Souzenelle nous conte l’histoire de Tobie qui, dans son nom inscrit l’expérience déjà conquise, mais qui maintenant doit faire la démarche de la ténèbre. Comme Job il est un homme parfait et comme Job il va vivre un retournement de ce parfait pour aller plus loin. La ténèbre est symbolisée par sa cécité. Son histoire est liée à celle de Sarah, jeune fille qui vit bien sagement dans sa famille et qui a été fiancée sept fois. Mais chaque fois qu’un de ses fiancés successifs entre dans la chambre nuptiale, il meurt. Sans se connaître, Tobie et Sarah prient Dieu afin d’être délivrés de ces fléaux de la cécité et de ces démons qui tuent les époux et qui ne sont rien d’autre, que les énergies non encore épousées et que l’être va affronter par des épousailles dans la descente des profondeurs de la forge et par la purification par le feu que nous trouvons au niveau de Tiphereth.
Tobie a conscience qu’il va mourir, mais il croit que ce sera la mort physique. Et c’est pourquoi il envoie son fils qui s’appelle aussi Tobie, recouvrer une dette contractée envers lui par un certain Gabelus. Tobie, sans qu’il ne le reconnaisse, est guidé dans son voyage par l’Archange Raphaël, accompagné d’un chien. Tobie et l’Archange, c’est Œdipe guidé par Antigone, le Dante accompagné par Virgile, Saint Bernard et Béatrice.
La première nuit ils dorment au bord de la mer. Tobie allant se laver les pieds voit surgir ce « Dag Hagadol », ce gros poisson, déjà rencontré avec Job, duquel, sur l’ordre de l’Archange Raphaël (Raphaël en hébreu veut dire : je guéris), il va tirer le foie, le fiel et le cœur, car ces trois organes vont être des remèdes remarquables, en particulier pour guérir la cécité. La deuxième nuit, où vont-ils dormir ? Ils frappent à la porte de Sarah. « C’est une de tes cousines, dit le guide à Tobie, tu vas avoir à l’épouser ».
L’Archange lui ayant raconté le sort des sept époux, dit à Tobie de ne pas craindre, car Sarah est sa femme dans les profondeurs, c’est sa féminité en lui, c’est sa ténèbre qui devient lumière. Et pour cela il lui faut affronter les démons. Tobie passe trois nuits dans la chambre de l’épousée, le mariage est consommé car, sur le conseil de l’Archange Raphaël, Tobie avait brûlé le cœur du poisson. Il en était sorti une fumée qui avait emporté les démons de Sarah « que l’Archange avait enchaînés dans le désert d’Egypte. » Ce texte est très mystérieux ! Sont-ils des énergies retournées par le mariage de Sarah et de Tobie ? Ces sept maris symbolisent les sept purifications qui étaient celles de Sarah et de Tobie, dépôts d’une seule réalité, Tobie, le huitième époux porte le nombre huit, celui de la résurrection, et aussi de la barrière, de l’épreuve.
Pendant qu’a lieu le mariage, l’Archange Raphaël va recouvrer la dette à la place de Tobie. Ce sont symboliquement les dettes de l’humanité envers le Père et qui sont soldées à ce moment-là. Gabelus, d’ailleurs veut dire en hébreu ce qui est limité et ce qui est limité devient illimité par le mariage du Créateur avec sa Création, par le mariage de l’Aimé avec l’Aimée, la rencontre de chacun de nous avec son centre.
Gabelus est invité à partager le repas de noce. Nous retrouvons là le même symbole que celui du repas de noces des Evangiles. Toute la petite équipe retourne alors chez Tobie, le père, et là l’Archange Raphaël invite le jeune Tobie à déposer sur les yeux de son père le fiel du poisson. C’est toute la symbolique du recouvrement de la lumière qui ne peut se faire que quand on a vécu le plus amer. Mais la vue de Tobie recouvrée n’est plus la même que celle d’avant, car il s’agit à présent de la vision du Ciel ouvert et, à ce moment-là, il reconnaît l’Archange Raphaël dont il ne peut supporter l’éclat et devant lequel il se prosterne. L’archange lui dit : « Paix à vous », il les bénit et il part.
Dans l’oreille qui résume le corps tout entier puisqu’elle a la forme d’un germe, il y a un point très précis qui correspond à cette vision du « troisième œil » qui se trouve dans toutes les traditions. Nous pouvons aussi faire le rapprochement avec la Licorne dont la corne unique a sa racine au niveau de cet œil frontal. La Licorne rend compte de la force contenue dans la corne, force que nous allons maintenant retrouver dans les cheveux. C’est cette force qui transperce le ciel, tous les cieux et qui nous y fait pénétrer.
Zeus va épouser Métis en l’avalant. Métis c’est la sagesse. Dans l’Arbre des Séphiroth la Sagesse, Hochmah, est la dernière énergie avant la couronne. Ayant ressenti des douleurs au niveau de la tête, le dieu fait appel à Héphaïstos qui va forger la hache d’or avec laquelle il va fendre le crâne de Zeus. Pallas Athénée va naître et sort du front de son père toute casquée de lumière et d’or. Elle symbolise l’androgyne reconquise.
Il est intéressant de noter que le Dr Chauchard a fait des coupes du cervelet et que ces coupes donnent l’image frappante de feuilles de chênes. De nos jours encore, le cervelet est appelé par la médecine : « l’Arbre de Vie ». Il semblerait que le cervelet joue par rapport au cerveau tout entier, le rôle que joue la tête par rapport au corps.
Il se fait à ce niveau-là un travail que nous ignorons totalement, mais qui, petit à petit, allant vers des temps où nous découvrirons en nous nourrissant de l’Arbre de Vie, toutes nos possibilités, nous allons pouvoir devenir des hommes, des hommes que nous ne sommes pas encore, puis des dieux. Adam, lorsqu’il fut digne de retourner en Eden, reconquit en même temps le chemin de l’Arbre de Vie.
Ce que je peux vous dire, c’est que nous avons au niveau du cerveau deux glandes, l’épiphyse et l’hypophyse. On sait que cette dernière préside à la sexualité. L’épiphyse est beaucoup moins connue, mais on est en train de découvrir qu’elle joue un très grand rôle dans les expériences de conquête des plans supérieurs. Nous retrouvons donc là les deux pôles de la sexualité, celui de la sexualité d’origine primaire et la sexualité des hauteurs.
Pour terminer nous allons encore parler du couronnement. Nous retrouvons la corne et la couronne, non celle de la Licorne, mais celle double des animaux qui figure aussi les cornes de la Lune et qui s’identifie à la corne d’abondance. La corbeille de l’épousée dans laquelle on venait mettre des cadeaux, n’en est qu’un reflet.
Nos cheveux sont le sommet de la sexualité, ils sont nos forces.Souvenez-vous de Samson et Dalila, Dalila représente la ténèbre, il faut que les forces physiques soient coupées, pour que naissent les forces essentielles. Alors les Chinois vont dire : « Les reins fleurissent dans les cheveux », ou encore, « les cheveux prennent leurs racines dans les reins.» Cette force a grandi au fur et à mesure de la construction de nos vertèbres, elle a fleuri dans nos cheveux. Notre système pileux est un pôle d’information au même titre que les cornes chez l’animal sont des antennes.
Vous voyez que le corps est beaucoup plus qu’un objet chargé de nous véhiculer de notre naissance jusqu’à notre mort ? En prendre conscience, c’est nous aider d’un outil, dans le sens noble du mot, pour accomplir notre destin.
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