Dans ce contexte, la méditation est tout simplement une forme de médecine, administrée pour guérir une affection psychologique, telle que le stress, l’anxiété ou la tension. Pour réussir, ces techniques méditatives n’ont pas besoin d’un contenu juif explicite, quoique, pour le Juif, elles doivent, bien entendu, n’être reliées à aucune autre croyance. (Les techniques de méditation qui impliquent des formes explicites ou dérivées de pratiques idolâtres sont d’ailleurs également interdites aux non-Juifs.)
Le niveau suivant de méditation réclame la concentration du cœur et de l’esprit sur la présence de D.ieu dans notre vie et Sa providence sur toute chose, comme cela est dit dans le verset tiré des Psaumes : « Je place D.ieu devant moi constamment.»
Enfin, le niveau le plus profond de méditation implique la contemplation intense des mystères de la Torah. Depuis l’époque du Baal Chem Tov, contempler ces mystères et l’importance qu’ils revêtent dans notre vie quotidienne est devenu un besoin de première urgence.
En effet, le Messie lui-même promit au Baal Chem Tov que sa venue serait la conséquence de
« répandre tes sources – celles que je t’ai enseignées et celles que tu as comprises – jusqu’aux extrémités les plus éloignées. »
Inspiré par l’appel du Rabbi, Rav Its’hak Ginsburgh s’est mis à développer une méthode de méditation juive fondée sur les enseignements de la Kabbale et du ‘Hassidisme.
Au fil des ans, il a enseigné cette méthode en différents lieux et, à présent, un certain nombre de ses disciples l’enseignent à travers le monde.
Le modèle structurel fondamental de la méthode de méditation juive de Rav Ginsburgh se base sur l’enseignement Talmudique que l’univers spirituel dans lequel nous vivons comprend sept « cieux » et la « terre » qui se trouve en dessous d’eux.
Suivant la description que fait le Talmud de la fonction de chaque ciel, nous pouvons concevoir ces sept cieux comme des niveaux de conscience Divine, que nous pouvons gravir pour parachever notre connaissance de D.ieu et notre union avec Lui, comme décrits ci-dessous :
• Vilon (« le Rideau ») – notre expérience de la re-création continuelle de toute réalité par D.ieu.
• Rakia (« le Firmament ») – notre expérience des lettres de l’alphabet hébraïque en tant que canaux d’énergie créative de D.ieu et éléments de construction de la réalité.
• Che’hakim (« les Meules ») – notre expérience de D.ieu nous donnant un nom et nous confiant une mission à accomplir sur la terre.
• Zevoul (« la Demeure ») – notre expérience de Jérusalem et du Temple tels qu’ils existent dans le monde spirituel, prêts à se matérialiser dans le monde matériel.
• Ma’on (« la Résidence ») – notre expérience des forces Divines qui agissent dans la nature, nous permettant ainsi d’imiter D.ieu dans notre vie.
• Makhon (« la Fondation ») – notre expérience de l’ineffable Nom de D.ieu, Havayah, Son omnipotence et Son omniprésence, reflétés dans chaque aspect de la réalité.
• Aravot (« les Cieux ») – atteindre l’état ultime de véritable annihilation de soi (bitoul) dans le vécu de D.ieu seul, faisant de nous un « chariot Divin », un vecteur de D.ieu, afin d’accomplir Son désir dans la création.
La « terre », située en dessous de sept cieux et sur laquelle ils reposent, constitue la base de cette échelle méditative. La méditation présentée dans cet ouvrage, « Vivre dans un espace Divin », correspond à la terre et est, par conséquent, la méditation la plus basique, destinée à insuffler en nous une prise de conscience de D.ieu dans ce monde tandis qu’Il Se révèle Lui-même à nous par le biais des six commandements constants de la Torah. Il nous faut, en premier lieu, maîtriser cette méditation, devenir un adepte de cette faculté à « Vivre dans un espace Divin » avant de gravir des échelons plus élevés de la conscience Divine. C’est à partir du sol, l’orientation générale de la conscience Divine, que nous pouvons apprendre à monter.
En supplément de ce contenu spirituel, un certain nombre de pratiques d’accompagnement contribuent à améliorer la méditation.
En tout premier lieu, il y a la musique. À travers l’histoire juive, l’aspiration de l’âme à se rapprocher de D.ieu et sa joie de vivre en Sa présence ont trouvé leur expression dans la mélodie. Avec l’avènement du ‘Hassidisme, il y eut un épanouissement de la créativité juive dans ce domaine, nombre de maîtres et de disciples ayant composé (ou adapté) des mélodies profondes et méditatives afin de venir en aide à la pratique de la méditation et de la prière.
La respiration et les mouvements ont aussi toujours constitué un élément implicite de la méditation juive. Les Kabbalistes et les ‘Hassidim n’ont pas toujours pratiqué, de manière consciente, des techniques spécifiques de respiration, ni adopté des postures particulières ou effectué des mouvements spéciaux. Mais la paix intérieure que procure la méditation engendre une respiration profonde, de même que l’aspiration à se rapprocher de D.ieu et la joie qui accompagnent la méditation suscitent le service de D.ieu « de tous mes membres ». Dans la joie, on danse devant D.ieu, en se languissant de Le servir, on court vers ou « pour » D.ieu.
En plus des idées principales de ce texte, cet ouvrage présente un contenu très riche de données plus avancées à l’intention des étudiants plus chevronnés de la Kabbale et du ‘Hassidisme. Le plus court de ces exposés figure dans les notes de fin de ce livre ; les plus longs figurent en tant qu’essais supplémentaires après le chapitre onze. Même le débutant trouvera un enrichissement en lisant ces textes.
Extrait de l’introduction :
Rechercher D.ieu de tout notre cœur constitue l’essence même de la méditation juive. L’objectif du Judaïsme en général, et celui de la méditation juive en particulier, consiste à trouver D.ieu et à Le révéler dans ce monde.
D.ieu nous as mis sur terre et a dissimulé Sa présence afin de jouer avec nous une partie sacrée de « cache-cache ». En Le recherchant consciemment, nous Lui procurons de la joie, si l’on peut dire, et ainsi, nous accomplissons Son désir dans la création. Notre besoin le plus profond est de révéler D.ieu dans notre vie, ce qui est la volonté de notre Créateur également.
On rapporte une histoire au sujet de Rabbi Baroukh de Medziboz, le petit-fils du Baal Chem Tov : un jour, alors que ses enfants et leurs amis jouaient à cache-cache, l’un de ses enfants accourut soudain vers lui en larmes. Lorsqu’il lui demanda pourquoi il pleurait, l’enfant lui répondit qu’au milieu du jeu, alors qu’il était caché, ses amis se désintéressèrent de la partie et s’en allèrent. Il attendit un long moment, jusqu’à ce qu’il réalisa que personne ne le cherchait ! Et, à nouveau, l’enfant éclata en sanglots.
Rabbi Baroukh apprit de cet incident ce que D.ieu ressent, si l’on peut dire, lorsque nous arrêtons au milieu cette partie sacrée de cache-cache, soit parce que nous perdons espoir de Le trouver, soit parce que nous ne sommes pas suffisamment intéressés de continuer à Le rechercher.
Mais, où Le trouver ? Où devons-nous seulement aller pour Le chercher ?
D.ieu nous révèle Ses voies – les chemins que Lui-même emprunte – dans la Torah. Les commandements de la Torah sont les « voies de D.IEU, » « l’endroit » où aller lorsque nous cherchons D.ieu. Si nous souhaitons découvrir et percevoir la révélation perpétuelle de D.ieu qui nous est faite sur terre, il nous faut donc méditer sur ces préceptes de la Torah qui ne sont pas restreints aux limites du temps ou de l’espace. Pour cette raison, la méditation juive la plus fondamentale repose sur les six commandements constants de la Torah.
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